La sortie en salle de Saw X, 10e volet d’une franchise lancée il y a presque 20 ans, nous a incité à jeter un bref regard sur un genre extrême : le torture porn.
Violence graphique appuyée. Représentation explicite de la douleur et de la souffrance. Voilà en substance ce qui caractérise le torture porn, sous-genre du cinéma d’horreur baptisé ainsi au tournant du 21e siècle. Ses origines remontent notamment aux films d’exploitation sanglants produits, dans les années 1960, par le « parrain du gore » Herschell Gordon Lewis (Blood Feast, 2000 Maniacs). Entre autres influences, signalons aussi les atrocités dépeintes dans Salo ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini, ainsi que l’insoutenable finale en crescendo d’Audition du Japonais Takashi Miike.
Visant essentiellement à choquer, le phénomène popularisé par Saw, a rapidement dérapé vers un concours de surenchères, avec des films tels que The Human Centipede ou l’indigeste A Serbian Film. Cette démesure aura sans doute eu raison de l’essoufflement du genre, critiqué pour son manque de substance, ce qui justifie les cotes (5) et (6) attribuées à la majorité de ces films par Mediafilm.
Laquelle institution a survécu aux 5 titres emblématiques suivants.
Grâce au succès commercial qu’il a connu, on le considère comme l’un des films fondateurs du torture porn. Au carrefour du thriller policier et du huis clos, ce film glauque illustre une série de violents pièges mortels.
Le réalisateur de Cabin Fever nous transporte en Europe de l’Est, où de jeunes touristes se retrouvent coincés dans un lieu aussi morbide, à la merci de bourreaux sanguinaires. Tordu à souhait, Hostel, soutenu par Quentin Tarantino à titre de producteur exécutif, possède son lot de scènes graphiques.
Dans ce thriller horrifique, librement inspiré d’un fait divers, trois jeunes voyageurs tentent d’échapper à un tueur en série. Plus près du Texas Chainsaw Massacre de Tobe Hopper que du torture porn, ce long métrage n’épargne toutefois pas le spectateur en terme de cruauté.
Cette production franco-canadienne, dans laquelle une jeune femme, victime de torture psychologique et physique, se lance dans une quête de vengeance, a bel et bien repoussé les limites du supportable au cinéma. Âmes sensibles s’abstenir.
Une adolescente instable, jouée par la convaincante Robin McLeavy, séquestre et fait passer un mauvais quart d’heure à un camarade qui a refusé de l’accompagner au bal de fin d’année. Tournée avec des moyens modestes, cette proposition pourrait se résumer en un croisement extrême entre Carrie et Misery.
Colman Domingo, tête d’affiche de Sing Sing, «donne son âme» à un film que Mediafilm a coté (2) - Remarquable . Portrait d’une étoile montante au c.v. déjà très impressionnant.
La plus récente adaptation du Comte de Monte-Cristo, écrite et réalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, prend l’affiche le 16 août. En amont de la sortie, rappelons-nous les transpositions au cinéma du roman d’Alexandre Dumas.
Huit ans après Montréal la Blanche, Bachir Bensaddek réalise La femme cachée, émouvant récit d’une Québécoise d’origine algérienne confrontée à son passé. Entrevue avec un réalisateur attentif et bienveillant.
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