Colman Domingo, tête d’affiche de Sing Sing, «donne son âme» à un film que Mediafilm a coté (2) - Remarquable . Portrait d’une étoile montante au c.v. déjà très impressionnant.
Révélé à Broadway au tournant du millénaire, l’acteur de 54 ans perce au petit, puis au grand écran, au début des années 2010. Son intensité émotionnelle, sa polyvalence et sa présence magnétique, héritée de toutes ses années sur scène, lui permettent de briller et de s’imposer en quelques années comme une des figures les plus influentes et engagées du cinéma américain.
Retraçons sa prodigieuse ascension en 7 temps :
Lincoln (2012)
Même s’il ne fait qu’une furtive apparition dans le drame biographique de Steven Spielberg (Schindler’s List, Saving Private Ryan), cette production d’envergure marque un tournant dans sa carrière. Il incarne Harold Green, ancien esclave afro-américain qui s’est engagé dans l’armée de l’Union pendant la guerre de Sécession et s’est fait interviewer par le président Abraham Lincoln.
Selma (2014)
Dans ce drame historique d'Ava DuVernay (A Wrinkle in Time, Origin), l’acteur prête ses traits à Ralph Abernathy, l’un des leaders du mouvement des droits civiques et ami proche de Martin Luther King Jr. Sa performance laisse une forte impression sur le public.
If Beale Street Could Talk (2018)
Sa partition dans le film de Barry Jenkins (Medicine for Melancholy, Moonlight) n’est pas aussi substantielle que celle de Regina King, récompensée aux Oscars pour son rôle de matriarche. Mais la performance de Colman Domingo, chaleureuse et sensible, dans le rôle du père de la jeune Tish (Kiki Layne), n’en est pas moins éblouissante.
Ma Rainey’s Black Bottom (2020)
Cette adaptation de la pièce éponyme de l’auteur August Wilson (Fences) marque d’une pierre blanche la carrière de Domingo, grâce au poignant monologue que livre son personnage, Cutler, le trompettiste qui accompagne la chanteuse de blues défendue par Viola Davis. Devant qui il en impose.
Zola (2020)
Colman Domingo vole la vedette à ses deux partenaires de jeu (Taylour Paige et Riley Keough) dans cette comédie noire déjantée. Il interprète un proxénète avec un habile mélange d’autorité et de mystère, créant un personnage de petit criminel mémorable, toujours en contrôle de la situation, mais susceptible d’exploser à tout moment.
Rustin (2023)
Le rôle de la consécration. Portant ce drame biographique sur ses épaules, Domingo insuffle à Bayard Rustin, militant homosexuel des droits civiques, son aura envoûtante et son charisme inimitable. En 1963, avec le soutien de Martin Luther King Jr, Rustin a organisé la célèbre marche à Washington pour les droits des Noirs. Pour sa performance, Domingo est nommé pour la première fois dans la catégorie du meilleur acteur aux Oscars. Gageons que ce ne sera pas la dernière !
The Color Purple (2024)
Il en aura fallu du temps pour qu’on entende le chant baryton de l’acteur au grand écran. Dans ce drame musical flamboyant, Colman Domingo interprète Albert Mister, un fermier abusif et misogyne, choisi pour épouser Celie, au début du XXe siècle, dans l'État de Georgie. L’acteur embrasse complètement son rôle de méchant redoutable et cruel, lui infusant nuance et réalisme.
Photo : Colman Domingo dans Zola
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