À court de suggestions de visionnements Netflix ? Pas de panique, la plateforme comprend son lot de trésors cachés.
En voici sept à (re)découvrir si vous souhaitez déjouer les algorithmes.
She’s Gotta Have It (1986)
En plus de BlacKkKlansman, qui est reparti avec le Grand Prix à Cannes en 2018, il est possible de visionner le premier long métrage du célèbre cinéaste américain Spike Lee. Réalisée avec quelques centaines de milliers de dollars, cette comédie satirique montre la naissance d’un auteur engagé et provocateur, introduisant une représentation de la communauté afro-américaine jusque-là inédite.
The Thin Blue Line (1988)
Précurseur du genre true crime, le documentaire d’Errol Morris (A Brief History of Time, The Fog of War) entremêle les codes de la fiction et de la réalité, notamment avec des reconstitutions stylisées des événements qu’il remet en cause. De plus, il a joué un rôle crucial dans la libération d’un homme condamné à tort pour la mort d’un policier en 1976.
Un prophète (2009)
Récipiendaire du Grand Prix du jury à Cannes en 2009 et de neuf César en 2010, le cinquième long métrage de Jacques Audiard (De rouille et d’os, Dheepan) raconte l’ascension violente et brutale d’un détenu de 19 ans dans le milieu carcéral. Solidifiant la réputation du cinéaste français sur la scène internationale, le film révèle Tahar Rahim (Grand Central, Le passé) au grand public.
Frances Ha (2012)
Noah Baumbach est un cinéaste chouchou de Netflix. En plus de deux longs métrages distribués par la plateforme (Marriage Story, White Noise), il est possible de visionner deux oeuvres qui ont forgé la carrière du réalisateur (The Squid and the Whale, Kicking and Screaming) et sa superbe comédie existentialiste en noir et blanc - pour laquelle on flanche - marquant la symbiose créative entre Baumbach et sa muse Greta Gerwig, qui concrétisera plus tard ses propres ambitions de réalisatrice.
Corps et âme (2017)
La réalisatrice hongroise Ildikó Enyedi (Mon XXe siècle) met en scène la romance introspective d’un directeur d’un abattoir et d’une fonctionnaire autiste qui partagent les mêmes rêves. Ce drame atmosphérique a gagné l’Ours d’or à Berlin en 2017, ainsi que le Prix de la critique internationale FIPRESCI.
Burning (2018)
Succès critique du Festival de Cannes 2018, le thriller social de Lee Chang-dong (Oasis, Le poème) propose un face-à-face tendu et hypnotique entre un livreur et son meilleur ami d’enfance (campé par Steven Yeun, dans un premier long métrage coréen) alors qu’ils s’amourachent de la même jeune femme mystérieuse.
RRR (2022)
Cette fresque historique et musicale du cinéaste S.S. Rajamouli est le deuxième film le plus coûteux du cinéma indien, mais aussi le troisième long métrage national le plus lucratif. Kitch, impressionnante et référentielle, cette aventure cinématographique électrisante a été consacrée par l’Oscar de la meilleure chanson originale en 2023. Impossible de résister à l’air entraînant de Naatu Naatu.
Photo : Frances Ha
