La sortie en salle de 2012/Dans le coeur, coréalisé par Arnaud Valade et Rodrigue Jean, nous donne l’occasion de mettre en lumière ce dernier, cinéaste marquant des 20 dernières années.
Né à Caraquet, au Nouveau-Brunswick, Rodrigue Jean a tout d’abord été danseur, chorégraphe et metteur en scène de théâtre. Après quelques courts métrages remarqués (La déroute, La voix des rivières), il s’impose, au tournant des années 2000, comme un cinéaste définitivement original avec Full Blast et Yellowknife, deux films rigoureux et sensibles, entre Tarkovski et une chanson country.
En 2008, il réalise Lost Song, un film dépouillé sur la dépression post-partum que vit une soprano acadienne. Quatre ans plus tard, avec L’amour au temps de la guerre civile, il poursuit, en fiction, l’exploration crue et naturaliste de la prostitution au masculin, amorcée dans le documentaire Hommes à louer.
Juste avant la pandémie sort L’acrobate, dans lequel Sébastien Ricard incarne un Montréalais qui se consume dans une liaison passionnelle avec un acrobate russe. Comme l’a écrit notre collaboratrice Céline Gobert à l’époque « C'est beau, lugubre, et étonnamment politique dans la manière frontale de filmer le sexe et le désir, comme autant d'armes de résistance contre le moralisme ambiant. » On ne saurait mieux dire.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
Au 77e Festival de Cannes, Francis Ford Coppola lève (enfin!) le voile sur son attendu Megalopolis, 50 ans après sa première palme d’or (pour The Conversation), 45 ans après la seconde (pour Apocalypse Now).
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