Soumis au ballotage de Mediafilm pour l’attribution potentielle de la cote (1) - Chef-d’oeuvre, ce remarquable Mystic River tiré du roman de Dennis Lehane qui raconte l’impact du meurtre d’une jeune fille sur trois amis d’enfance d’un quartier ouvrier de Boston, dont l’un (Sean Penn) est le père de la défunte.
Ce film répond-il aux critères lui permettant de passer de la cote (2) à la cote (1)? Mediafilm pose la question à son comité de rédaction, ainsi que, via sa page Facebook, à ses lecteurs et lectrices.
Pour alimenter le débat, voici quelques extraits d’articles (positifs et moins positifs) parus au moment ou dans la foulée de sa première mondiale à Cannes, en mai 2003, puis de sa sortie en salle, le 15 octobre de la même année.
Mystic River est un film lourd. Lourd de rêves perdus, de larmes versées, du temps qui passe sans effacer les blessures. Lourd des fautes irrattrapables de chacun et du silence qui les entoure. Les trois actes du film sont séparés par des plans du ciel qui suggèrent la présence de Dieu, mais Il reste désespérément muet. Florence Colombani, Le Monde
(...) les performances d'acteurs (...) sont époustouflantes. Kevin Bacon (...) ressemble au Clint rajeuni. (...) Tim Robbins donne des frissons dans le dos avec sa mine renfrognée et ses épaules rentrées. Les femmes sont géantes. (...) Marcia Gay Harden, extraordinaire en conjointe qui (...) doute des agissements de son mari! (...) Ils sont tous et toutes magnifiques. Denis Côté, Ici
Voilà (...) un film d'acteurs, (...) parfaitement bien dirigés par le réalisateur, et l'on est soufflé par leurs performances. Eastwood a le sens du rythme et dirige de main de maître la tension psychologique entre ses personnages, qui évolue lentement, mais sûrement, vers l'insoutenable. Chantal Guy, La Presse
La musique sombre (composée par M. Eastwood) et les ombres qui scintillent dans la lumière dure et délavée de la Nouvelle-Angleterre créent une atmosphère de danger imminent, qui ne tarde pas à arriver lorsqu'une berline sombre s'arrête et repart avec Dave à l'arrière. A.O. Scott, The New York Times
En créant une atmosphère à la fois aérée et pesante, en dessinant trois caractères à l'opposé avec trois silhouettes d'enfants en perspective, Eastwood a fait un grand film, déchiré, violent et inquiétant, sur la fatalité. Une tragédie américaine comme pouvaient l'être certains films de Hawks ou de Brooks. Dominique Borde, Le Figaro
Mystic River prouve qu'un mystère n'a pas besoin d'être tendu pour être captivant. Le mérite en revient au scénariste Brian Helgeland et au romancier Dennis Lehane, mais le triomphe revient à Eastwood. Il orchestre des performances parfaites jusqu'au moindre rôle, et chaque note de grâce fait avancer l'histoire. Kirk Honeycutt, The Hollywood Reporter
Argylle est considéré comme le premier flop de 2024. Le film d’espionnage de Matthew Vaughn est loin d’être le dernier - et encore moins le premier - à connaître cette destinée.
Sept ans après La danseuse, sur la stupéfiante Loïe Fuller, Stéphanie Di Giusto s'attaque en beauté à une autre femme-phénomène dans Rosalie, en salle au Québec dès le 26 avril.
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