G.-B. 2024. Comédie satirique de Bruce LaBruce avec Bishop Black, Macklin Kowal, Amy Kingsmill. À Londres, un extraterrestre s’invite chez une famille bourgeoise et fait vivre à chacun de ses membres une parenthèse sexuelle transformatrice. Relecture superficielle du film "Théorème" de Pier Paolo Pasolini, par le biais de la pornographie. Sous-texte politique appuyé. Humour subversif. Effets de style ostensibles. Jeu au second degré des interprètes.
À Londres, un extraterrestre s’invite chez une famille bourgeoise et fait vivre à chacun de ses membres une parenthèse sexuelle transformatrice. Relecture superficielle du film "Théorème" de Pier Paolo Pasolini, par le biais de la pornographie. Sous-texte politique appuyé. Humour subversif. Effets de style ostensibles. Jeu au second degré des interprètes.
Le Canadien Bruce LaBruce (SAINT-NARCISSE) emploie ici la pornographie comme vecteur de remise en question des structures sociales et identitaires contemporaines. Financée par le collectif londonien a/political, au service des artistes qui dérangent, sa relecture du THÉORÈME de Pier Paolo Pasolini formule en sous-texte une réflexion politique appuyée, à grands renforts de slogans et maximes revendicatrices, sans autre but que de s’opposer avec virulence à une société capitaliste dans laquelle les riches objectifient les moins nantis. LaBruce assume le mauvais goût de son humour subversif - à l’instar d’un John Waters en son temps - et recourt dans sa mise en scène à des effets de style ostensibles: stroboscope, split-screens, filtres de couleurs, etc. Dans ce contexte d'outrance, les interprètes se retranchent dans le second degré. (Texte rédigé en octobre 2024, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma)
Texte : Céline Gobert