L’AVIS DE MEDIAFILM

Sean McNamara s’est attaqué à un sujet bien trop complexe pour lui. À la décharge du réalisateur de BRATZ, signalons que cette adaptation d’une biographie de Paul Kengor – scénarisée il y a plus de dix ans! - a connu toutes les galères possibles: budget étriqué, tournage en pleine pandémie de COVID-19, grève des acteurs hollywoodiens, etc. Au bout de la chaîne, que retrouve-t-on? Une hagiographie au sous-texte évangélique visant à favoriser le retour des républicains à la Maison Blanche. Trop chargé pour un long métrage, fut-il de 140 minutes, le récit reprend par le menu les temps forts de la vie de l’acteur-président, sans apporter un quelconque éclairage nouveau. De fait, le postulat de départ (le rôle de Reagan comme fossoyeur de la Guerre froide) est étayé de façon anecdotique et décousue. La musique redondante, les flashbacks laborieux, les effets visuels maladroits et la mise en scène ankylosée aggravent le bilan. Seule satisfaction : la composition solide de Dennis Quaid (IN GOOD COMPANY, THE SUBSTANCE), mise en valeur par une distribution qui ne lui fait aucune ombre.

Texte : Charles-Henri Ramond