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La Jeune femme à l'aiguille (Pigen med nålen)

Dan. 2024. Drame de Magnus von Horn avec Vic Carmen Sonne, Trine Dyrholm, Besir Zeciri. En 1919 au Danemark, une couturière enceinte des oeuvres de son patron se lie à une femme qui trouve des familles d'adoption aux bébés non désirés. Évocation fascinante et glaçante d'un fait divers. Réalisation magistrale, aux accents expressionnistes. Noir et blanc sombre et sale. Puissante interprétation.

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La Jeune femme à l'aiguille (Pigen med nålen)

Dan. 2024. Drame de Magnus von Horn avec Vic Carmen Sonne, Trine Dyrholm, Besir Zeciri.

En 1919 au Danemark, une couturière enceinte des oeuvres de son patron se lie à une femme qui trouve des familles d'adoption aux bébés non désirés. Évocation fascinante et glaçante d'un fait divers. Réalisation magistrale, aux accents expressionnistes. Noir et blanc sombre et sale. Puissante interprétation.

Copenhague, 1918. Expulsée de son taudis pour loyers impayés, Katherine, couturière en usine, supplie son patron Jorgen de lui accorder l'augmentation de salaire due aux veuves de guerre. Sauf que Peter, son mari, n'est pas officiellement mort au combat. Néanmoins ému par son employée, Jorgen lui offre son amitié. Et, de fil en aiguille, son amour. C'est alors que Peter revient, cachant sous un masque son visage mutilé. Sur la promesse de Jorgen de l'épouser, Katherine, qui attend un bébé, rejette ce mari devenu encombrant. Mais elle se retrouve encore plus démunie quand le lâche patron, sous la pression de sa mère, rompt avec elle puis la congédie. Dans un bain public, l'ouvrière aux abois essaie d'avorter avec une aiguille à tricot. Elle est sauvée par Dagmar, une commerçante qui, contre rémunération, trouve des familles d'adoption aux bébés non désirés.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Vertigineuse plongée dans la noirceur de l'âme humaine en temps de guerre, illustration brutale de la condition féminine en Scandinavie au début du siècle dernier, ce troisième long métrage de Magnus von Horn (les inédits THE HERE AFTER et SWEAT) offre au spectateur consentant une expérience à la fois éprouvante et fascinante. Dense, méticuleuse, son évocation glaçante d'un fait divers sordide - aux allures de MONSIEUR VERDOUX -, est magistralement mise en scène. Le style expressionniste aux confins de l'horreur (pensons à FREAKS de Tod Browning) se déploie dans un noir et blanc sombre et sale, sur fond de musique angoissante et oppressante. Vic Carmen Sonne (HOLIDAY, GODLAND) parvient à insuffler subtilement beaucoup d'émotion à un personnage qui subit plus qu'il n'agit. Tandis que Trine Dyrholm (LA COMMUNAUTÉ) compose une bouleversante figure féminine à la fois forte et brisée de l'intérieur. (Texte rédigé en mai 2024, dans le cadre du Festival de Cannes)

Texte : Louis-Paul Rioux

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