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La Bataille de Saint-Léonard

Can. 2024. Documentaire de Félix Rose . En 1969, à Saint-Léonard, les membres de la communauté italienne provoquent une bataille linguistique en réclamant le maintien des écoles bilingues. Rappel historique éclairant, un peu amer. Ensemble idéologiquement équilibré. Arsenal d'archives impressionnant. Forme journalistique. (sortie en salle: 11 octobre 2024)

Général
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La Bataille de Saint-Léonard (La Bataille de Saint-Léonard)

Général Général

Can. 2024. Documentaire de Félix Rose .

En 1969, à Saint-Léonard, les membres de la communauté italienne provoquent une bataille linguistique en réclamant le maintien des écoles bilingues. Rappel historique éclairant, un peu amer. Ensemble idéologiquement équilibré. Arsenal d'archives impressionnant. Forme journalistique. (sortie en salle: 11 octobre 2024)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Maison 4:3
Producteurs :
Lors de la vague d'immigration des Italiens au Québec, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la paroisse Saint-Léonard-de-Port-Maurice comportait une poignée de fermes posées sur une mosaïque de terres agricoles. Le besoin de se former en communauté a amené cette vague d'immigrants à acheter les lots et à y ériger un quartier. À titre de promoteur puis de conseiller municipal, l'un d'eux, Mario Barone, a marqué le quartier de son empreinte et défendu un savoir-être italo-anglophone, en contradiction avec les velléités d'un Québec français qui, à l'époque, s'éveillait à ses droits. En 1968, à l'autre bout de la ville de Montréal, naissait le Mouvement pour l'intégration scolaire (MIS). Son fondateur, Raymond Lemieux, paradoxalement issu d'une famille anglo-saxonne, militait pour le maintien du français comme langue d'enseignement. Lorsque Barone réclame publiquement le maintien des écoles bilingues de Saint-Léonard, une guerre idéologique éclate... et dégénère.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Félix Rose exhume avec ce documentaire deux figures importantes (et trop méconnues) de la guerre linguistique qui a déchiré le Québec à l'époque: Mario Barone et Raymond Lemieux. Son film, produit dans les paramètres du journalisme bien fait avec un je-ne-sais-quoi de vigueur militante, est à prendre comme un très utile prologue à l'adoption de la Loi 101 par le Parti québécois en 1977. Le cinéaste de LES ROSE fait bonne mesure, déploie un arsenal impressionnant d'archives, donne un égal droit de parole aux deux clans, moissonne des propos nuancés de manière à mieux instruire les spectateurs d'aujourd'hui. Du mouvement que le cinéaste imprime à son film, émerge un constat un brin amer sur la question identitaire, perpétuel sujet à controverse dans un Québec fragile et frileux. Le film aurait sans doute gagné en puissance, sa forme eut-elle été plus raffinée, moins "rough" en somme. Mais la valeur pédagogique de LA BATAILLE DE SAINT-LÉONARD l'emporte sur toutes les autres considérations.

Texte : Martin Bilodeau

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