Can. 2024. Documentaire de Tal Barda . Bien qu'ayant perdu trois filles dans le bombardement de sa maison par Israël, un médecin de la bande de Gaza milite pour une solution pacifique dans la région. Portrait admiratif d'un homme de conviction. Ton parfois paradoxal. Réalisation dynamique, plutôt conventionnelle. Emploi saisissant de documents d'archives. (sortie en salle: 25 octobre 2024)
Bien qu'ayant perdu trois filles dans le bombardement de sa maison par Israël, un médecin de la bande de Gaza milite pour une solution pacifique dans la région. Portrait admiratif d'un homme de conviction. Ton parfois paradoxal. Réalisation dynamique, plutôt conventionnelle. Emploi saisissant de documents d'archives. (sortie en salle: 25 octobre 2024)
Née et résidant à Tel Aviv, Tal Barda contribue à sa manière à l'effort de rapprochement entre les peuples avec ce film engagé, qui brosse un portrait admiratif d'un militant du camp adverse. Salué comme un émule de Nelson Mandela, pressenti cinq fois pour le prix Nobel de la paix, Izzeldin Abuelaish possède une personnalité forte et véhicule un message de conciliation inspirant. Toutefois, la cinéaste ne peut masquer, ô paradoxe, le ton revanchard de son sujet, quand vient le temps pour lui de réclamer justice et vérité à l'État d'Israël. Conventionnel sur les plans narratif et formel, I SHALL NOT HATE manque de diversité dans ses images aériennes de la bande de Gaza. En revanche, l'abondance de documents d'archives et de films de famille impressionne, certains étant employés de manière saisissante. À cet égard, on retient la diffusion en direct à la télévision de l'appel téléphonique d'Izzeldin à un journaliste juif, dans les minutes qui ont suivi le bombardement de sa maison. Les instants qui n'ont pu être captés sur le vif ont été reconstitués sous forme de petits films d'animation modestes, doucement évocateurs.
Texte : Louis-Paul Rioux