L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce portrait émouvant de la diva québécoise est sans doute le plus révélateur à ce jour. De fait, on n’a jamais vu Céline Dion sous l’angle de l’artiste amoindrie et vulnérable, cherchant à reprendre le contrôle de la voix unique qui a fait d’elle l’une des stars de la pop les plus célèbres du monde. Exception faite de deux séquences frôlant le sensationnalisme, l'œuvre est empathique et bienveillante, tout en retenue. On y découvre une artiste sans fard, d’une étonnante franchise, notamment au sujet de sa dépendance aux benzodiazépines et des artifices employés pendant plusieurs années pour masquer ses problèmes de santé. Cet accès privilégié à l’intimité de la star fait oublier les passages anecdotiques (l’hommage à John Farnham, la visite de l’entrepôt où sont conservées ses robes), le dernier droit un peu brouillon et les extraits d’archives guère originaux. En somme, on retiendra avant tout de I AM: CELINE DION sa capacité à faire ressortir de dessous le mythe le visage d’une mère de famille résiliente et déterminée à remporter son combat.

Texte : Charles-Henri Ramond