É.-U. 2024. Western de Kevin Costner avec Kevin Costner, Sienna Miller, Sam Worthington. Au tournant des années 1860, dans l'Ouest américain, les tribulations de pionniers en territoire apache et d'une prostituée menacée par des criminels. Premier volet décousu d'une ambitieuse tétralogie. Récit choral feuilletonesque. Réalisation technique réussie. Panoramas naturels grandioses. Interprétation correcte. (sortie en salle: 28 juin 2024)
Au tournant des années 1860, dans l'Ouest américain, les tribulations de pionniers en territoire apache et d'une prostituée menacée par des criminels. Premier volet décousu d'une ambitieuse tétralogie. Récit choral feuilletonesque. Réalisation technique réussie. Panoramas naturels grandioses. Interprétation correcte. (sortie en salle: 28 juin 2024)
Depuis 1988, soit deux ans avant DANCES WITH WOLVES, Kevin Costner rêvait d'évoquer la colonisation de l'Ouest américain, avant, pendant et après la Guerre de Sécession. 36 ans plus tard, HORIZON voit enfin le jour, sous forme d'une tétralogie projetée. Or, au vu de ce premier chapitre, la partie semble loin d'être gagnée. Techniquement, il s'agit d'une réussite. Amples et grandioses, les panoramas naturels sont magnifiés par la caméra et les éclairages de J. Michael Muro (le western OPEN RANGE, du même Costner). L'attaque du village, filmée presque intégralement depuis l'intérieur d'une maison assiégée, est un morceau de bravoure. Cependant, aucune autre séquence n'atteint ce degré de puissance dramatique. Le scénario choral apparaît feuilletonesque, vieillot, pas toujours clair (des précisions sont attendues dans les volets suivants) et le traitement, plutôt télévisuel. Le format de la minisérie aurait sans doute mieux convenu à cette épopée fondatrice qui, curieusement de la part de l'auteur de DANCES WITH WOLVES, donne peu d'espace aux voix des Premières Nations. S'attribuant une figure laconique et énigmatique, Costner n'est pas à son meilleur. Au sein de sa distribution, Jamie Campbell Bower se distingue en tête brûlée.
Texte : Louis-Paul Rioux