Fr. 2024. Drame policier de Olivier Casas avec Yvan Attal, Mathieu Kassovitz, Alma Jodorowsky. Un architecte parisien part rejoindre son frère au fin fond de l'Abitibi-Témiscamingue, où refait surface le souvenir de leur survie en forêt, après la Libération. Oeuvre porteuse de sens inspirée d'une histoire vraie. Enjeu du secret plutôt nébuleux. Réalisation compétente. Bonnes composition de la part des deux vedettes. (sortie en salle: 1 novembre 2024)
Un architecte parisien part rejoindre son frère au fin fond de l'Abitibi-Témiscamingue, où refait surface le souvenir de leur survie en forêt, après la Libération. Oeuvre porteuse de sens inspirée d'une histoire vraie. Enjeu du secret plutôt nébuleux. Réalisation compétente. Bonnes composition de la part des deux vedettes. (sortie en salle: 1 novembre 2024)
Patrice, très bien défendu par Mathieu Kassovitz, vit dans le passé. Michel, interprété avec conviction par Yvan Attal, vit dans le présent. Avec le temps, l'écart s'est creusé entre eux. C'est cet écart, rendu paradoxal par l'amour fusionnel qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, que raconte ce film sensible et bien fait du Français Olivier Casas inspiré de l'histoire vraie de Michel de Robert. L'intrigue, qui par moments peut rappeler TROIS JOURS ET UNE VIE, se déploie en deux temps et trois espaces: le passé en forêt des deux enfants, le présent en France (où les proches de Michel lui reprochent son absence), et la "cabane au Canada", campée dans une sorte de temps suspendu tiraillée entre hier et aujourd'hui. FRÈRES séduit par sa richesse de sens, adossée toutefois à un suspense un peu mou. Celui-ci repose sur un secret dont le bien-fondé nous échappe. Alexandre Castonguay, dans le rôle stéréotypé du trappeur philosophe, ne manquera pas de faire sourire les Québécois - lui le premier, sûrement. (Texte rédigé en octobre 2024, dans le cadre du Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)
Texte : Martin Bilodeau