É.-U. 2024. Comédie d'horreur de Tim Burton avec Michael Keaton, Jenna Ortega, Winona Ryder. Une adolescente rebelle ouvre accidentellement un portail donnant sur l’au-delà et déclenche des incidents qui appellent le retour d'une créature excentrique. Suite éparpillée mais souvent jouissive. Scénario à la fois mince et surchargé. Mise en scène enjouée et énergique. Prestation électrisante de M. Keaton. (sortie en salle: 6 septembre 2024)
Une adolescente rebelle ouvre accidentellement un portail donnant sur l’au-delà et déclenche des incidents qui appellent le retour d'une créature excentrique. Suite éparpillée mais souvent jouissive. Scénario à la fois mince et surchargé. Mise en scène enjouée et énergique. Prestation électrisante de M. Keaton. (sortie en salle: 6 septembre 2024)
Perdu depuis une vingtaine d’années dans la réalisation de remakes inférieurs (de PLANET OF THE APES à DUMBO), Tim Burton renoue ici avec l’inspiration de ses débuts; imagerie décoiffante, humour saugrenu, clins d’oeil inventifs et énergie démentielle sont en effet au programme de BEETLEJUICE BEETLEJUICE. À la fois mince et surchargé, le scénario est prétexte à une suite de sketches déjantés. Surfant allègrement sur un vent de nostalgie, Burton cumule les scènes mémorables (une femme démembrée qui se réassemble au son d’une chanson des Bee Gees); les morceaux de bravoure (un segment d’animation en pâte à modeler, expliquant la disparition d’un personnage clé); et les moments chocs (la parodie d'une thérapie de couple, où Bételgeuse accouche d’un autre lui-même). Le tout s'arrime au fil décousu mais énergique d’un film qui se paye la tête de CARRIE, rend hommage à Mario Bava, danse sur Donna Summer et nous offre le spectacle d'un Michael Keaton aussi survolté qu’électrisant. Si tout n’est pas réussi, l’essentiel reste généralement jouissif, et signale – tout autant que la résurrection de Bételgeuse – celle (particulièrement bienvenue) de l’inspiration de son auteur.
Texte : Georges Privet