É.-U. 2024. Drame d'horreur de Michael Sarnoski avec Lupita Nyong'o, Joseph Quinn, Alex Wolff. En visite à New York, une poétesse atteinte d'un cancer en phase terminale assiste à l'invasion de la planète par des créatures monstrueuses hypersensibles au bruit. Antépisode réussi d'un film à succès de 2018. Traitement résolument sentimental. Réalisation anxiogène. Effets visuels et sonores efficaces. Bons interprètes. (sortie en salle: 28 juin 2024)
En visite à New York, une poétesse atteinte d'un cancer en phase terminale assiste à l'invasion de la planète par des créatures monstrueuses hypersensibles au bruit. Antépisode réussi d'un film à succès de 2018. Traitement résolument sentimental. Réalisation anxiogène. Effets visuels et sonores efficaces. Bons interprètes. (sortie en salle: 28 juin 2024)
En développant le prologue de A QUIET PLACE II, qui montrait brièvement l'attaque initiale des monstres en zone rurale, Michael Sarnoski (PIG) signe un antépisode réussi de cette série initiée en 2018 par l'acteur John Krazinski. Le pari d'en transplanter l'action dans une mégapole amplifie le poids du silence, vertu au coeur de cette série économe en dialogues, qui mise (c'est encore le cas ici) sur les échanges de regards significatifs et les effets visuels. Au carrefour du film-catastrophe apocalyptique, de l'horreur à la ALIEN et de la méditation sereine sur la fin de vie, DAY ONE parvient à être à la fois anxiogène (par son travail sur le son) et résolument sentimental (par son scénario). Fil conducteur de cette virée à Harlem, le chat placide se révèle tour à tour un atout et un obstacle dangereux à l'exécution du plan de sa maîtresse, défendue avec intensité par Lupita Nyong'o (US). Et ce qui semblait de prime abord une pièce rapportée - l'étudiant anglais en perdition qui s'attachera aux basques de l'héroïne - procure finalement au film ses instants les plus émouvants, grâce au jeu sensible de Joseph Quinn (la série "Stranger Things").
Texte : Louis-Paul Rioux