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The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed

É.-U. 2023. Comédie dramatique de Joanna Arnow avec Joanna Arnow, Scott Cohen, Babak Tafti. Une trentenaire dépressive, frustrée par son travail et étouffée par ses parents, profite du dixième anniversaire de sa relation sadomasochiste pour faire le bilan. Comédie existentielle en forme de collage de saynètes laconiques. Réalisation sans fard, précise et mordante. Performance extraordinairement impudique de J. Arnow.

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The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed (The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed)

É.-U. 2023. Comédie dramatique de Joanna Arnow avec Joanna Arnow, Scott Cohen, Babak Tafti.

Une trentenaire dépressive, frustrée par son travail et étouffée par ses parents, profite du dixième anniversaire de sa relation sadomasochiste pour faire le bilan. Comédie existentielle en forme de collage de saynètes laconiques. Réalisation sans fard, précise et mordante. Performance extraordinairement impudique de J. Arnow.

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New-Yorkaise dépressive, Ann est frustrée par son boulot vide de sens, étouffée par la sollicitude de ses parents et généralement méprisée par ses amants. Adepte morose et résignée du sadomasochisme, elle profite du dixième anniversaire d'une relation sans affect pour dresser un bilan de sa vie sur les plans amoureux, familial et professionnel. Revisitant son existence comme un récit dont les chapitres correspondent aux noms de ses amants, elle en vient à se demander si "le temps imparti pour faire quelque chose est déjà écoulé".

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour son premier long métrage, Joanna Arnow s’attaque aux grands maux de notre époque pour en tirer une comédie existentielle drôle et impitoyable. Elle s’est d’ailleurs courageusement octroyé le rôle peu flatteur de Ann, la trentenaire passive et résignée que son film met à nu (au propre comme au figuré) avec humour et une rare lucidité. Partant d’un scénario laconique dont les très courtes scènes évoquent souvent les panneaux d’une bande dessinée, le film brosse le portrait d’une femme aux plaisirs et aux attentes douloureusement limités. Et elle se sert du sadomasochisme comme d’une parfaite métaphore de sa vie et de son époque. Sa mise en scène – sèche et sans fard, précise et mordante – évoque un croisement entre le Woody Allen de DECONSTRUCTING HARRY et le Todd Solondz de WELCOME TO THE DOLLHOUSE. (Texte rédigé en septembre 2023, dans le cadre du Festival de Toronto)

Texte : Georges Privet

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