2023. Drame de Zoljargal Purevdash avec Battsooj Uurtsaikh, Nominjiguur Tsend, Tuguldur Batsaikhan. En Mongolie, un adolescent doué pour les sciences est amené à choisir entre son rêve d'étudier à l'étranger et la charge de son frère et de sa soeur, abandonnés par leur mère. Saisissante illustration des enjeux socio-économiques d’un pays en mutation. Récit d’émancipation captivant, parfois démonstratif. Réalisation soignée. Interprètes d'un naturel confondant. (sortie en salle: 20 septembre 2024)
En Mongolie, un adolescent doué pour les sciences est amené à choisir entre son rêve d'étudier à l'étranger et la charge de son frère et de sa soeur, abandonnés par leur mère. Saisissante illustration des enjeux socio-économiques d’un pays en mutation. Récit d’émancipation captivant, parfois démonstratif. Réalisation soignée. Interprètes d'un naturel confondant. (sortie en salle: 20 septembre 2024)
En 2023, SI SEULEMENT JE POUVAIS HIBERNER a conquis le public et les critiques lors de sa présentation au festival de Cannes, dans la section Un certain regard. À juste titre tant le portrait qu’il fait d’un pays en pleine mutation s’avère saisissant. Dans un style naturaliste et engagé, proche des frères Dardenne et de Ken Loach, la réalisatrice Zoljargal Purevgash – qui a elle-même bénéficié de bourses en sciences avant d’aller étudier le cinéma au Japon – aborde sans œillères de dures réalités sociales. Authentique et crédible, son propos oscille entre l’empathie, dans son approche de l’insouciance de l’enfance, et la morosité, dans sa façon d’évoquer les drames individuels et collectifs qui déchirent la Mongolie. Alcoolisme, pauvreté, pollution, exode des peuples nomades, écart de richesses, sont ainsi disséqués au fil d’un récit d’émancipation captivant, parfois démonstratif. La mise en scène soignée, la direction photo experte, la trame musicale recherchée, et le naturel confondant des comédiens – tous non professionnels – sont d’autres atouts à mettre au crédit de ce premier long métrage très prometteur.
Texte : Charles-Henri Ramond