Fr. 2023. Drame de Victoria Musiedlak avec Noée Abita, Anders Danielsen Lie, François Morel. Une avocate parisienne fraîchement diplômée est propulsée dans le nord de la France pour sa première affaire criminelle. Évocation plus ou moins habile de la perte des idéaux. Peinture de milieu assez crédible. Revirement peu plausible. Réalisation impersonnelle. N. Abita émouvante. A. Danielsen Lie charismatique. (sortie en salle: 5 juillet 2024)
Une avocate parisienne fraîchement diplômée est propulsée dans le nord de la France pour sa première affaire criminelle. Évocation plus ou moins habile de la perte des idéaux. Peinture de milieu assez crédible. Revirement peu plausible. Réalisation impersonnelle. N. Abita émouvante. A. Danielsen Lie charismatique. (sortie en salle: 5 juillet 2024)
Une jeune femme timide immergée dans un univers masculin manipulateur (le policier), irresponsable (son patron) ou violent (ses clients). Telles sont les conditions imposée par ce jeu de chat et de souris sur la perte des idéaux mis en scène par la nouvelle venue Victoria Musiedlak. L’évocation, par petites touches naturalistes, de la difficulté de faire son apprentissage dans un milieu judiciaire pointilleux, calculateur et dénué d’humanité, est plutôt convaincante. Au mitan toutefois, le récit perd pied sous l'impact d'un revirement romanesque invraisemblable. En outre, les nombreux thèmes secondaires (harcèlement scolaire, immigration, mésadaptation sociale, emprise maternelle) apparaissent plaqués ou sont trop vite évacués. Les modestes prétentions esthétiques de la cinéaste sont compensées par sa direction d’acteurs. Aux côtés de la crédible et émouvante Noée Abita (AVA, SLALOM), le Norvégien Anders Danielsen Lie (OSLO, 31 AOÛT, HANDLING THE UNDEAD) compose un flic ambitieux particulièrement charismatique.
Texte : Charles-Henri Ramond