Fr. 2023. Comédie dramatique de Olivier Babinet avec Benoît Poelvoorde, Justine Lacroix, Steve Tientcheu. Une adolescente, élevée seule par un père atteint de la sclérose en plaques, tente de cacher aux services sociaux la gravité de la situation. Adaptation sensible d'une pièce de l'Écossais David Greig. Scénario en dents de scie. Quelques beaux instants de grâce. Musique parfois appuyée. J. Lacroix sidérante de vérité. (sortie en salle: 19 juillet 2024)
Une adolescente, élevée seule par un père atteint de la sclérose en plaques, tente de cacher aux services sociaux la gravité de la situation. Adaptation sensible d'une pièce de l'Écossais David Greig. Scénario en dents de scie. Quelques beaux instants de grâce. Musique parfois appuyée. J. Lacroix sidérante de vérité. (sortie en salle: 19 juillet 2024)
Partant de la pièce "Le monstre du couloir" de l'Écossais David Greig, sur les jeunes aidants naturels, Olivier Babinet a mis au monde un film râpeux et tendre, souvent drôle, un peu trash dans les entournures, en définitive très belge. La jeune Justine Lacroix, sidérante de vérité, tire le fil conducteur d'un récit en dents de scie, qui jumelle à l'intrigue principale une autre, amoureuse, celle-là. Mais l'actrice étonne d'autant plus qu'elle tient tête à Benoît Poelvoorde, un poids-lourd qui dévoile ici une surprenante vulnérabilité. Le film se signale justement par ses contrastes et contradictions. Ainsi, il faut adosser aux quelques instants de grâce musicaux le fait que la trame du compositeur Jean-Benoît Dunckel aurait gagné, en d'autres moments, à se faire plus discrète. (Texte rédigé en octobre 2023, dans le cadre du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)
Texte : Martin Bilodeau