É.-U. 2023. Thriller de Chad Stahelski avec Keanu Reeves, Donnie Yen, Bill Skarsgard. Excommunié par la hiérarchie de la Grande Table, le tueur à gages John Wick ne peut se racheter qu’en affrontant les assassins qui le poursuivent de New York à Paris. Film d’action orgiaque au scénario famélique. Mise en scène brillante. Morceaux d’anthologie à couper le souffle. Direction-photo hyper-colorée. K. Reeves à mi-chemin entre Buster Keaton et Bruce Lee. (sortie en salle: 24 mars 2023)
Excommunié par la hiérarchie de la Grande Table, le tueur à gages John Wick ne peut se racheter qu’en affrontant les assassins qui le poursuivent de New York à Paris. Film d’action orgiaque au scénario famélique. Mise en scène brillante. Morceaux d’anthologie à couper le souffle. Direction-photo hyper-colorée. K. Reeves à mi-chemin entre Buster Keaton et Bruce Lee. (sortie en salle: 24 mars 2023)
Festin orgiaque pour amateurs de cinéma d’action, ce film épique – qui dure 169 minutes, parcourt six pays et réunit le gratin des stars du genre – est une véritable classe de maître dans sa catégorie. Truffé d’hommages allant de Kurosawa à LAWRENCE D’ARABIE, et de Sergio Leone au Road Runner; brillamment photographié par Dan Laustsen (qui donne aux pires tueries des airs de “rave” colorés); et alignant des morceaux de bravoure conçus et filmés avec une maestria étourdissante, JOHN WICK: CHAPTER 4 marque une sorte de sommet dans le genre. Il ne lui manque qu’une chose: un scénario en bonne et due forme. En son absence, les séquences époustouflantes se suivent s’en vraiment s’additionner, et le brio de la mise en scène de Chad Stahelski (qui a signé les trois volets précédents) finit par tourner à vide. Heureusement, Keanu Reeves ancre le tout avec une performance aussi humoristique qu’athlétique, à mi-chemin entre Buster Keaton et Bruce Lee. Sa présence perpétuellement décalée donne un peu d’humanité à cet exercice ludique et jouissif qui, doté d’un scénario solide, aurait pu devenir un véritable classique.
Texte : Georges Privet