Fr. 2023. Documentaire de Wang Bing . À 150 km de Shanghai, dans une cité dédiée à la confection textile, la vie quotidienne de jeunes travailleurs provenant de la campagne. Ambitieux documentaire-fleuve sur la jeunesse en Chine. Portrait humain et social éloquent. Longueurs et redites. Tournage en mode cinéma vérité, caméra à l'épaule.
À 150 km de Shanghai, dans une cité dédiée à la confection textile, la vie quotidienne de jeunes travailleurs provenant de la campagne. Ambitieux documentaire-fleuve sur la jeunesse en Chine. Portrait humain et social éloquent. Longueurs et redites. Tournage en mode cinéma vérité, caméra à l'épaule.
Spécialiste du documentaire-fleuve (son À L'OUEST DES RAILS compte 551 minutes!), Wang Bing récidive avec ce YOUTH: SPRING, premier volet, d'une durée de 3 heures et 32 minutes, d'un vaste projet sur la jeunesse chinoise. Tournant sur une période de 5 ans, en mode cinéma vérité, souvent caméra à l'épaule, le réalisateur a capté plusieurs moments significatifs et d'autres, plus banals, de l'existence de ces jeunes gens au futur peu prometteur, animés néanmoins d'une bonne humeur étonnante et d'une propension à la plaisanterie potache. Il est vrai que la structure administrative familiale et la promiscuité des travailleurs la nuit tombée favorisent un esprit de solidarité, et non un climat de confrontation. Au contraire du ON EST AU COTON de Denys Arcand, sur un sujet similaire. L'opus ambitieux de Wang relève plutôt du très patient travail d'observation, éloquent certes, mais lancinant à force de longueurs et redites. (Texte rédigé en mai 2023, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Louis-Paul Rioux