Viet. 2023. Drame de Thien An Pham avec Le Phong Vu, Nguyen Thinh, Nguyen Thi Truc Quynh. Suite au décès de sa belle-sœur, un vidéaste de Saïgon retourne avec l’enfant de la défunte dans son village natal, où doivent avoir lieu les funérailles. Délicate méditation sur le deuil et la foi. Quelques longueurs en fin de parcours. Réalisation d’une grande maîtrise. Direction photo époustouflante. Comédiens non professionnels justes et touchants. (sortie en salle: 2 février 2024)
Suite au décès de sa belle-sœur, un vidéaste de Saïgon retourne avec l’enfant de la défunte dans son village natal, où doivent avoir lieu les funérailles. Délicate méditation sur le deuil et la foi. Quelques longueurs en fin de parcours. Réalisation d’une grande maîtrise. Direction photo époustouflante. Comédiens non professionnels justes et touchants. (sortie en salle: 2 février 2024)
Le Vietnamien Pham Thiên An apprécie le cinéma de Bi Gan (UN GRAND VOYAGE VERS LA NUIT) et d’Apichatpong Weerasethakul (MEMORIA, ONCLE BOONMEE). C’est du moins ce que laisse à penser son premier long métrage, œuvre sensorielle visuellement époustouflante, récompensée par la Caméra d’or à Cannes en 2023. Le sujet? Une délicate méditation sur le deuil et la foi attachée au fil du parcours initiatique entrepris par le protagoniste, traversant des contrées luxuriantes immergées dans les brumes comme on passe à travers un songe. Attentifs au moindre mouvement ou à la moindre trace d’humanité, les plans-séquences gracieux et les travellings parfaitement calibrés captent ses rencontres avec des inconnus, éclairant sa route de pensées philosophiques captivantes. Les prestations justes et touchantes des comédiens non professionnels, la portée documentaire de certains plans, la trame sonore évocatrice et l’importance accordée au hors-champ sont également à mettre au crédit de cette œuvre impressionnante, qui échappe toutefois à la note parfaite en raison d’un dernier droit elliptique un peu moins convaincant.
Texte : Charles-Henri Ramond