Go to main content
2

Fermer les yeux (Cerrar los Ojos)

Esp. 2023. Drame de Victor Erice avec Manolo Solo, Jose Coronado, Ana Torrent. Vingt-deux ans après la disparition d'un acteur, un cinéaste est invité à participer à une émission de télévision racontant cet épisode survenu alors qu'il était en plein tournage. Oeuvre riche et éloquente sur le cinéma, la mémoire, le regard et l'éveil. Intrigue en deux temps symétriques. Réalisation vieille-école pleinement assumée. Jeu en profondeur des interprètes. (sortie en salle: 6 septembre 2024)

Général
2

Fermer les yeux (Cerrar los Ojos)

Général Général

Esp. 2023. Drame de Victor Erice avec Manolo Solo, Jose Coronado, Ana Torrent.

Vingt-deux ans après la disparition d'un acteur, un cinéaste est invité à participer à une émission de télévision racontant cet épisode survenu alors qu'il était en plein tournage. Oeuvre riche et éloquente sur le cinéma, la mémoire, le regard et l'éveil. Intrigue en deux temps symétriques. Réalisation vieille-école pleinement assumée. Jeu en profondeur des interprètes. (sortie en salle: 6 septembre 2024)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Cinéma du Parc
L'acteur de cinéma Julio Arenas a disparu, vingt-deux ans auparavant, au beau milieu du tournage du film de son meilleur ami Miguel Garay. Il n'a jamais refait surface. Miguel n'a jamais terminé son film et n'en a pas non plus réalisé d'autre. À l'initiative d'une émission de télévision consacrée aux affaires non élucidées, Miguel est invité comme témoin. Contre une rétribution conséquente dont il a grandement besoin, on lui offre aussi de céder le piétage des deux séquences qu'il avait eu le temps de tourner, contenant les toutes dernières images jamais enregistrées de son ami. Miguel accepte, mais sa conscience le taraude. La diffusion de l'émission, quelques semaines plus tard, provoque une révélation inattendue qui apaise son tourment.

L’AVIS DE MEDIAFILM

FERMER LES YEUX est le premier long métrage de l'Espagnol Victor Erice à faire l'objet d'une sortie en salle au Québec depuis L'ESPRIT DE LA RUCHE, en 1973. Il faut dire que le cinéaste n'a produit que deux films dans l'intervalle. Erice n'est pas du genre pressé. En témoigne cet éloquent opus, qui prend son temps jusque dans sa manière de raconter, sur près de trois heures, une histoire simple et belle sur le cinéma, la mémoire, le regard et l'éveil. Du temps plein, sans temps morts, qui déplie son intrigue en deux temps égaux, dans une symétrie renforcée par les deux séquences du film dans le film, débobinées à chaque extrémité. La manière est celle d'un cinéaste d'un autre temps - qui fait encore des fondus enchaînés et au noir? - et l'assume pleinement. La profondeur, dans l'écriture, dans l'interprétation, sautent aux yeux et agissent ici comme un rappel de ce que le cinéma est capable d'exprimer quand on se donne la peine d'investir dans l'intelligence des spectateurs.

Texte : Martin Bilodeau

Abonnez-vous à notre infolettre !

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3