É.-U. 2023. Comédie dramatique de Tony Goldwyn avec Bobby Cannavale, William Fitzgerald, Rose Byrne. Un humoriste new-yorkais s’enfuit à l’autre bout du pays avec son fils autiste, qu’il refuse de confier à une institution spécialisée. Road-movie sentimental authentique, bien qu’inégal. Récit brouillon aux accents mélodramatiques. Réalisation soignée. Interprètes attachants. (sortie en salle: 31 mai 2024)
Un humoriste new-yorkais s’enfuit à l’autre bout du pays avec son fils autiste, qu’il refuse de confier à une institution spécialisée. Road-movie sentimental authentique, bien qu’inégal. Récit brouillon aux accents mélodramatiques. Réalisation soignée. Interprètes attachants. (sortie en salle: 31 mai 2024)
Aussi sympathique et juste soit-il, ce road-movie sentimental peine à se déployer pleinement. Vrai, le scénariste Tony Spiridakis – lui-même père d’un garçon neurodivergent – porte un regard empreint d’authenticité sur les tourments de parents pris en tenaille entre les thérapies conventionnelles et la volonté d’offrir à leur progéniture la possibilité de s’épanouir en toute liberté. Vrai aussi, le nouveau venu William A. Fitzgerald est bluffant de naturel dans un rôle complexe qui aurait facilement pu verser dans la caricature. Du reste, sa complicité avec les solides Bobby Cannavale (BLUE JASMINE, BLONDE) et Rose Byrne (ADULT BEGINNERS, INSTANT FAMILY) est source de certains des plus beaux moments d’émotion. Cela dit, l’intrigue plutôt brouillonne verse souvent dans le mélo, les rebondissements sont prévisibles, les ruptures de ton ne sont pas toujours bien négociées et les personnages secondaires sont stéréotypés (le vieux ronchon incarné par De Niro). Cela dit, l’acteur et réalisateur Tony Goldwyn (A WALK ON THE MOON, CONVICTION) signe une mise en scène soignée et joliment photographiée.
Texte : Charles-Henri Ramond