É.-U. 2023. Science-fiction de Denis Villeneuve avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson. Seuls survivants du massacre de leur dynastie, un duc et sa mère prêtresse préparent leur revanche, avec l'appui de rebelles vivant dans le désert. Finale grandiose de l'adaptation du roman-culte de Frank Herbert. Emphase mise sur les aspects religieux du récit. Réalisation spectaculaire et maîtrisée. Interprètes à la hauteur. (sortie en salle: 1 mars 2024)
Seuls survivants du massacre de leur dynastie, un duc et sa mère prêtresse préparent leur revanche, avec l'appui de rebelles vivant dans le désert. Finale grandiose de l'adaptation du roman-culte de Frank Herbert. Emphase mise sur les aspects religieux du récit. Réalisation spectaculaire et maîtrisée. Interprètes à la hauteur. (sortie en salle: 1 mars 2024)
Cette finale grandiose de l'adaptation du roman-culte de Frank Herbert par Denis Villeneuve (INCENDIES, ARRIVAL) ne manque pas d'éblouir. Une connaissance minimale des enjeux politiques, spirituels et psychologiques du premier volet, sorti en 2021, aidera toutefois les spectateurs à mieux apprécier cette suite. Laquelle est très axée sur les aspects religieux, abordés ici sur un mode emphatique, qui transforme l'exercice en une curieuse épopée christique teintée de fondamentalisme islamique. Les amours compliqués du héros avec la guerrière Chani (vibrante Zendaya) et ses déchirements intérieurs propulsent le récit riche et complexe, raconté avec clarté par Villeneuve et son coscénariste Jon Spaihts (PROMETHEUS). Spectaculaire, monumentale, la mise en scène - adossée à la direction artistique détaillée de l'oscarisé Patrice Vermette - multiplie les morceaux de bravoure. Et exception faite de quelques effets sonores et musicaux appuyés, elle est parfaitement maîtrisée. Trois ans après DUNE, Timothée Chalamet a acquis beaucoup d'assurance dans son jeu, conférant à son Paul Atréides une stature et un charisme de grand meneur. Méconnaissable avec son crâne rasé et son teint blafard, Austin Butler (ELVIS) rend mémorable le personnage du neveu psychopathe du baron, immortalisé par Sting dans la version mal-aimée de David Lynch.
Texte : Louis-Paul Rioux