Can. 2023. Drame biographique de Lyne Charlebois avec Alexandre Goyette, Mylène Mackay, Rachel Graton. Les deux vedettes d’un film racontant l’histoire d’amour chaste mais passionnée entre le Frère Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau, vivent une passion qui fait écho à celle de leurs personnages. Biographie ambitieuse et atypique aux résonnances contemporaines. Scénario mêlant deux trames avec un bonheur inégal. Réalisation soignée mais parfois hésitante. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 21 juin 2024)
Les deux vedettes d’un film racontant l’histoire d’amour chaste mais passionnée entre le Frère Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau, vivent une passion qui fait écho à celle de leurs personnages. Biographie ambitieuse et atypique aux résonnances contemporaines. Scénario mêlant deux trames avec un bonheur inégal. Réalisation soignée mais parfois hésitante. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 21 juin 2024)
Seize ans après BORDERLINE, Lyne Charlebois arpente la frontière qui sépare l’amour désincarné de la passion physique, via une histoire d’acteurs déchirés entre leurs sentiments et ceux de leurs personnages (un peu comme dans THE FRENCH LIEUTENANT’S WOMAN). Si l’expérience ne manque pas d’ambition, elle ne s’avère pas totalement concluante. Ses composantes les mieux réussies : l’exploration sensible de la relation floue entre le prêtre et sa jeune élève; la peinture (étonnamment explicite) des questions sexuelles qu’ils abordent ensemble; le portrait d’un Québec aux préoccupations identitaires et environnementales très actuelles. Ses éléments les plus problématiques : l’interaction pas toujours convaincante entre les deux époques du récit; une mise en scène soignée mais hésitante (comme dans ses parenthèses précipitées sur la beauté de la nature); le dénouement pas pleinement satisfaisant. Restent une méditation intéressante sur les rapports entre la nature et la sexualité, portée par les performances solides d’Alexandre Goyette et Mylène Mackay, aussi convaincants en couple passionné mais chaste qu’en amants désinhibés mais en mal d’amour.
Texte : Georges Privet