É.-U. 2022. Drame d'horreur de Jordan Peele avec Daniel Kaluuya, Keke Palmer, Steven Yeun. À la mort de leur père, les héritiers d'une ferme d'élevage de chevaux tentent de sauver leur entreprise en filmant les ovnis qui semblent survoler la région. Film foisonnant mais décousu, mêlant scènes d'anthologie et quelques longueurs. Réalisation à mi-chemin entre Spielberg et Shyamalan. Distribution éclectique, dominée par l'excentrique K. Palmer. (sortie en salle: 22 juillet 2022)
À la mort de leur père, les héritiers d'une ferme d'élevage de chevaux tentent de sauver leur entreprise en filmant les ovnis qui semblent survoler la région. Film foisonnant mais décousu, mêlant scènes d'anthologie et quelques longueurs. Réalisation à mi-chemin entre Spielberg et Shyamalan. Distribution éclectique, dominée par l'excentrique K. Palmer. (sortie en salle: 22 juillet 2022)
Le troisième long métrage de Jordan Peele (GET OUT, US) brasse large. À la fois blockbuster sur notre soif de spectacle, méditation étonnante sur la figure du cowboy noir et ovni sur notre fascination pour les ovnis, NOPE ne manque ni d'ambition, ni de surprises. Dommage que son scénario foisonnant mais décousu s'égare parfois. Dommage, mais pas fatal, car Jordan Peele fait plus avec ce qu'il esquisse que bien des cinéastes avec ce qu'ils explorent. Et son film, à mi-chemin entre les premiers Spielberg et les derniers Shyamalan, offre assez d'images fortes, de scènes chocs et de purs moments de cinéma pour atténuer ses lacunes – dont des problèmes de rythme évidents. Parmi ses armes secrètes, la performance délicieusement excentrique de Keke Palmer, la direction photo inspirée de Hoyte van Hoytema et deux scènes d'anthologie qui feront pour les nuages ce que JAWS a fait pour les requins. Inégal mais toujours impressionnant, NOPE est un objet rarissime : un blockbuster imprévisible, doté de réels coups de théâtre et d'authentiques moments d'émerveillement.
Texte : Georges Privet