Go to main content
3

Scarborough

Can. 2021. Drame de Shasha Nakhai, Rich Williamson avec Liam Diaz, Essence Fox, Anna Claire Beitel. Inscrits au même centre éducatif communautaire de leur quartier défavorisé de Toronto, trois enfants d'origines différentes tentent de s'entraider. Adaptation sensible du roman de Catherine Hernandez. Scénario bien construit, riche en observations sociales. Conclusion angélique. Traitement quasi documentaire. Interprétation très naturelle. (sortie en salle: 25 mars 2022)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
3

Scarborough (Scarborough)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Can. 2021. Drame de Shasha Nakhai, Rich Williamson avec Liam Diaz, Essence Fox, Anna Claire Beitel.

Inscrits au même centre éducatif communautaire de leur quartier défavorisé de Toronto, trois enfants d'origines différentes tentent de s'entraider. Adaptation sensible du roman de Catherine Hernandez. Scénario bien construit, riche en observations sociales. Conclusion angélique. Traitement quasi documentaire. Interprétation très naturelle. (sortie en salle: 25 mars 2022)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Dans un centre éducatif communautaire d'un quartier défavorisé de Toronto, Bing, un gamin philippin timide et en léger surpoids, est défendu de ceux qui le harcèlent par Sylvie, fillette autochtone au caractère bien trempé. Devenus des amis inséparables, les deux enfants tentent de se rapprocher de Laura, une élève blanche renfermée, dont la mère est toxicomane. La petite, visiblement sous-alimentée, attire également l'attention de son éducatrice, la dévouée Hina. Or, le voile porté par cette dernière n'est pas du goût du père de Laura, un chômeur raciste, habité par une colère sourde.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le bagage documentaire de Shasha Nakhai et Rich Williamson est perceptible dans ce premier long métrage sensible, au traitement foncièrement naturaliste. Du reste, la caméra à l'épaule nerveuse et inquisitrice, l'image délavée et le montage, heurté mais très fluide, font souvent penser à BREAKING THE WAVES de Lars Von Trier. Adaptant son propre roman, Catherine Hernandez signe un scénario bien construit, riche en observations sociales, l'attention étant accordée autant aux enfants qu'à leurs parents, eux aussi aux prises avec divers défis du quotidien (autisme, précarité financière, avances non sollicitées, etc.). Cela dit, les auteurs donnent un peu trop aisément le mauvais rôle aux personnages blancs, dépeints comme des individus incapables, hargneux, racistes d'une part, condescendants, profiteurs et réactionnaires d'autre part. Et bien qu'elle fasse chaud au coeur, la conclusion apparaît surfaite, dans sa manière trop angélique de célébrer la diversité sexuelle. Reste une oeuvre généreuse, techniquement accomplie et défendue avec le naturel requis par tous les interprètes, enfants comme adultes.

Texte : Louis-Paul Rioux

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3