Fr. 2021. Drame sentimental de Jacques Audiard avec Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant. À Paris, les tribulations sentimentales d'une employée de centre d'appels, d'un professeur, d'une agente immobilière et d'une travailleuse du sexe. Adaptation fluide de trois nouvelles graphiques d'Adrian Tomine. Illustration franche des moeurs sexuelles contemporaines. Style un brin affecté. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 15 avril 2022)
À Paris, les tribulations sentimentales d'une employée de centre d'appels, d'un professeur, d'une agente immobilière et d'une travailleuse du sexe. Adaptation fluide de trois nouvelles graphiques d'Adrian Tomine. Illustration franche des moeurs sexuelles contemporaines. Style un brin affecté. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 15 avril 2022)
Jacques Audiard a coécrit cette adaptation de trois nouvelles graphiques de l'Américain Adrian Tomine avec Céline Sciamma (PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU) et Léa Mysius (AVA). Beau pedigree! Or, force est de constater qu'il s'agit d'un opus mineur dans la filmographie du réalisateur d'UN PROPHÈTE et de DHEEPAN. Il y a certes de la fluidité et beaucoup d'aisance dans la conduite du récit, campé au coeur du complexe immobilier moderniste des Olympiades, dans le 13e arrondissement de Paris. Le film se signale aussi par son illustration franche des moeurs sexuelles contemporaines, à l'heure des applications de rencontres et des amours jetables. Mais malgré quelques brèves notations sociales et culturelles jetées en vrac, l'exercice, filmé dans un noir et blanc un peu mat, avec des effets de style un brin affectés, apparaît somme toute sans conséquence. L'ensemble est cependant rehaussé par le jeu naturel des interprètes. (Texte rédigé en octobre 2021, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Louis-Paul Rioux