Lux. 2021. Film d'animation de Patrick Imbert . En 1994, un reporter-photographe japonais se rend au Népal afin d’élucider le mystère entourant la toute première ascension de l’Everest. Brillante adaptation d’un célèbre manga. Questionnements existentiels profonds. Dénouement un peu appuyé. Réalisation fluide et vivante. (sortie en salle: 26 novembre 2021)
En 1994, un reporter-photographe japonais se rend au Népal afin d’élucider le mystère entourant la toute première ascension de l’Everest. Brillante adaptation d’un célèbre manga. Questionnements existentiels profonds. Dénouement un peu appuyé. Réalisation fluide et vivante. (sortie en salle: 26 novembre 2021)
Il aura fallu près de dix ans de préparation et d’écriture pour transposer en un seul long métrage de 95 minutes les 1500 pages du célèbre manga de Jiro Taniguchi, lui-même basé sur le roman de Baku Yumemakura. Patrick Imbert (LE GRAND MÉCHANT RENARD ET AUTRES CONTES) et ses deux coscénaristes sont parvenus avec brio à conserver la trame principale de l’oeuvre originale, sans en altérer l’esprit. De fait, LE SOMMET DES DIEUX fascine par sa capacité à intégrer au sein d’une enquête haletante – et irrésolue – un parcours initiatique jalonné de questionnements philosophiques profonds. Lesquels concernent aussi bien le dépassement de soi que l’obsession de l’extrême ou le tiraillement entre raison et aliénation. Réaliste et bien documentée, cette histoire d’héroïsme et de sacrifice repose sur une animation traditionnelle au trait simple, mais précis, fluidifiée par de subtils mouvements d'appareil. Les teintes grisâtres rendant bien le climat des sommets de l’Himalaya, ainsi que le casting vocal de bonne tenue, sont également à porter au crédit de ce film original et maîtrisé - exception faite d'un dénouement un peu appuyé.
Texte : Charles-Henri Ramond