G.-B. 2021. Chronique de Kenneth Branagh avec Jude Hill, Caitriona Balfe, Jamie Dornan. À la fin des années 1960, un gamin rêveur grandit au sein d'une famille ouvrière de Belfast, alors secouée par les émeutes opposant protestants et catholiques. Chronique autobiographique attachante, bien que plutôt convenue. Traitement nostalgique pas toujours nuancé. Interprètes de talent. (sortie en salle: 12 novembre 2021)
À la fin des années 1960, un gamin rêveur grandit au sein d'une famille ouvrière de Belfast, alors secouée par les émeutes opposant protestants et catholiques. Chronique autobiographique attachante, bien que plutôt convenue. Traitement nostalgique pas toujours nuancé. Interprètes de talent. (sortie en salle: 12 novembre 2021)
Le polyvalent Kenneth Branagh (HENRY V, MURDER ON THE ORIENT EXPRESS, THOR) verse ici dans la chronique autobiographique, en empruntant allègrement aux classiques du genre. Évoquant à la fois le ROMA d'Alfonso Cuaron (pour son noir et blanc élégiaque et son souffle épique) et le HOPE AND GLORY de John Boorman (pour les mille et un détails d'une enfance assiégée), BELFAST dégage un charme certain, mais aussi une impression de déjà-vu. Efficace et parfois même émouvant (surtout vers la fin), le film n'en reste pas moins flou sur le plan politique et facile sur le plan dramatique. La juxtaposition de la musique de HIGH NOON sur les émeutes de Belfast apparaît particulièrement mal avisée. Heureusement, Branagh reste un grand directeur d'acteurs, et la distribution qu'il a rassemblée (avec, en tête, Judi Dench en grand-mère éprise de cinéma) parvient généralement à transcender les limites de personnages schématiques, et à générer quelques moments d'émotion mémorables.
Texte : Georges Privet