Can. 2021. Comédie dramatique de Ken Scott (II) avec François Arnaud, Louis Morissette, Antoine Bertrand. À leur maison d’été aux îles de La Madeleine, quatre frères que tout oppose se retrouvent pour répandre les cendres de leur père. Portrait familial bien croqué, aux archétypes assumés. Intrigue prévisible. Humour tiède. Réalisation vivante mettant en valeur le grandiose panorama insulaire. Bons interprètes. (sortie en salle: 17 décembre 2021)
À leur maison d’été aux îles de La Madeleine, quatre frères que tout oppose se retrouvent pour répandre les cendres de leur père. Portrait familial bien croqué, aux archétypes assumés. Intrigue prévisible. Humour tiède. Réalisation vivante mettant en valeur le grandiose panorama insulaire. Bons interprètes. (sortie en salle: 17 décembre 2021)
Avec ce portrait familial bien croqué, mis en scène de façon vivante, Ken Scott célèbre le mode de vie madelinot et les panoramas grandioses de l'archipel nichée au milieu du Golfe du Saint-Laurent. Il suit l’exemple de Jean-François Pouliot, qui avait relevé le même parti pris sur la Côte-Nord lors du tournage de LA GRANDE SÉDUCTION, classique du cinéma québécois également écrit par Scott. L'intrigue d'AU REVOIR LE BONHEUR s'avère cependant plus prévisible, avec son chapelet de leçons de vie et son humour plutôt tiède. Il s'agit néanmoins d'une oeuvre sincère et plus profonde qu'il n'y paraît, surtout quand il est question du sens véritable de l'héritage et de la transmission. Assumant pleinement le caractère archétypal de leurs personnages, François Arnaud, Louis Morissette, Antoine Bertrand et Patrice Robitaille livrent de solides prestations, contrastées mais pas trop. Julie Le Breton joue avec davantage de nuances l'antagoniste de l'histoire, même s'il est difficile de croire à son accent des Îles, qu'elle a le bon goût de ne pas caricaturer.
Texte : Louis-Paul Rioux