Can. 2020. Documentaire de Jean-François Lesage . Aux guichets des objets perdus de la Société de transport de Montréal, l'attente de personnes qui espèrent récupérer des articles chers à leur coeur. Méditation délicate sur l'absence et la redécouverte de soi. Quelques digressions. Réalisation attentive. Photographie en noir et blanc évocatrice. Témoignages touchants. (sortie en salle: 10 décembre 2021)
Aux guichets des objets perdus de la Société de transport de Montréal, l'attente de personnes qui espèrent récupérer des articles chers à leur coeur. Méditation délicate sur l'absence et la redécouverte de soi. Quelques digressions. Réalisation attentive. Photographie en noir et blanc évocatrice. Témoignages touchants. (sortie en salle: 10 décembre 2021)
Après "Un amour d'été" et LA RIVIÈRE CACHÉE, Jean-François Lesage continue de radiographier l'intime avec ce documentaire de création délicat, sur l'absence et la redécouverte de soi. Partant d'une proposition anecdotique et quotidienne, le cinéaste en extrait la souffrance psychologique causée par la perte d'êtres chers, illustre l'irrépressible besoin de vivre en dépit de ce manque pour, au final, questionner l'interdépendance des individus. Lesage le fait au gré de saynètes nostalgiques autonomes, dont certaines s'écartent toutefois du sujet principal. Pudiquement mise en scène, cette ode à l'amour et à la tolérance s'assortit de témoignages touchants, d'une très belle direction photo en noir et blanc, évocatrice de la rudesse des hivers québécois, ainsi que d'une trame sonore jazzy du plus bel effet. (Texte rédigé en novembre 2020 dans le cadre des Rencontres internationales du documentaire de Montréal)
Texte : Charles-Henri Ramond