É.-U. 2020. Drame de Regina King avec Kingsley Ben-Adir, Eli Goree, Aldis Hodge. En 1965 à Miami, le militant Malcolm X convoque dans sa chambre d'hôtel le boxeur Cassius Clay, le chanteur Sam Cooke et le footballeur Jim Brown. Réflexion prégnante sur l'identité afro-américaine inspirée de la pièce de Kemp Powers. Réalisation élégante et dynamique. Quartet d'interprètes harmonieux.
En 1965 à Miami, le militant Malcolm X convoque dans sa chambre d'hôtel le boxeur Cassius Clay, le chanteur Sam Cooke et le footballeur Jim Brown. Réflexion prégnante sur l'identité afro-américaine inspirée de la pièce de Kemp Powers. Réalisation élégante et dynamique. Quartet d'interprètes harmonieux.
L'actrice Regina King a été portée aux nues en 2018 grâce à sa performance impeccable dans IF BEALE STREET COULD TALK, qui explorait la condition des Noirs sous l'angle d'une terrible erreur judiciaire. Son premier long métrage à titre de réalisatrice dénote la même intention. De fait, c'est l'identité profonde de la communauté afro-américaine qui est examinée ici, à travers quatre de ses figures les plus emblématiques et les plus contradictoires des années 1960. Le résultat ne manque pas d'élégance, ni le propos de nuance. Car ONE NIGHT IN MIAMI, tiré de la pièce en huis clos de Kemp Powers créée en 2013, fait l'économie des réponses simples et des vérités toutes faites. King parvient même à rendre visuellement dynamique son intrigue (fictive, cette nuit n'ayant jamais eu lieu), essentiellement propulsée par les dialogues. La direction artistique est certes un peu lisse et voyante, mais à l'inverse, l'harmonieux quartet d'interprètes sonne juste.
Texte : Martin Bilodeau