G.-B. 2020. Drame d'espionnage de Cary Joji Fukunaga avec Daniel Craig, Léa Seydoux, Lashana Lynch. James Bond sort de sa retraite pour aider un agent de la CIA à retrouver un scientifique kidnappé, qui a mis au point une puissante arme génétique. Adieu sentimental au Bond incarné par D. Craig. Trame classique, épicée de surprises émouvantes. Réalisation élégante mais peu inspirée. D. Craig impérial face à un R. Malek fade. (sortie en salle: 8 octobre 2021)
James Bond sort de sa retraite pour aider un agent de la CIA à retrouver un scientifique kidnappé, qui a mis au point une puissante arme génétique. Adieu sentimental au Bond incarné par D. Craig. Trame classique, épicée de surprises émouvantes. Réalisation élégante mais peu inspirée. D. Craig impérial face à un R. Malek fade. (sortie en salle: 8 octobre 2021)
Ce cinquième et ultime James Bond de l'ère Daniel Craig a visiblement été écrit de manière à maximiser la dimension que l'acteur s'est fait fort d'interpréter: l'ancrage émotionnel du personnage. Ce vingt-cinquième volet (qui est aussi le plus long) multiplie donc les temps forts (trahisons, adieux, surprises...), qui viennent périodiquement rehausser ce qui serait, sans eux, un épisode standard. Au bilan, on compte une ouverture et un dénouement puissants, deux scènes d'action très réussies, ainsi qu'un intermède cubain drôle et sexy, dans lequel brille Ana de Armas. On compte aussi hélas un complot aux rouages mal articulés, un méchant peu mémorable et plusieurs longueurs. Inégal, ce volet (le plus sentimental depuis ON HER MAJESTY'S SECRET SERVICE) est mis en scène de manière élégante mais peu inspirée par l'Américain Cary Joji Fukunaga (BEASTS OF NO NATION). Impérial dans son dernier tour de piste, Daniel Craig se montre plus émouvant que jamais, face à un Rami Malek particulièrement fade.
Texte : Georges Privet