Fr. 2020. Drame de Philippe Lacôte avec Bakary Koné, Steve Tientcheu, Issaka Sawadogo. Dans une prison surpeuplée de la Côte-d'Ivoire, un nouveau prisonnier est contraint par le chef des détenus, au seuil de la mort, de jouer le rôle de conteur pendant une nuit entière. Peinture de moeurs vigoureuse. Vibrant éloge de la fuite dans l'imaginaire. Mise en scène stylisée. B. Koné intense. S. Tientcheu solennel et imposant. (sortie en salle: 12 mars 2021)
Dans une prison surpeuplée de la Côte-d'Ivoire, un nouveau prisonnier est contraint par le chef des détenus, au seuil de la mort, de jouer le rôle de conteur pendant une nuit entière. Peinture de moeurs vigoureuse. Vibrant éloge de la fuite dans l'imaginaire. Mise en scène stylisée. B. Koné intense. S. Tientcheu solennel et imposant. (sortie en salle: 12 mars 2021)
Philippe Lacôte (RUN) brosse dans ce deuxième long métrage - coproduit avec le Québec - une peinture de moeurs vigoureuse. Inspiré du récit de Shéhérazade, le scénario gigogne s'enrichit d'un vibrant éloge de la fuite dans l'imaginaire (que n'aurait pas renié le chercheur Henri Laborit), soupape essentielle pour des hommes dépossédés, cantonnés dans un environnement sombre et dangereux. Stylisée, la mise en scène célèbre les coutumes ancestrales africaines, les contes étant mimés et commentés par les autres prisonniers, à la manière d'un choeur grec. En caïd mourant, Steve Tientcheu est solennel et imposant, face à l'intense Bakari Koné. La présence évanescente du Français Denis Lavant (HOLY MOTORS, BORIS ET BÉATRICE) demeure toutefois difficile à justifier. (Texte rédigé en novembre 2020, dans le cadre du Festival Cinémania)
Texte : Louis-Paul Rioux