La vie au jour le jour d'une truie et de ses petits dans une ferme. Regard neuf sur la condition animale. Récit patient invitant à la réflexion. Approche minimaliste. Noir et blanc somptueux. (sortie en salle: 23 avril 2021)
À l'instar de son producteur exécutif, l'acteur Joaquin Phoenix, le réalisateur Viktor Kosakovskiy est un fervent militant pour le bien-être animal. Cela dit, leur projet n'a rien d'un pamphlet didactique en faveur du véganisme, que tous deux pratiquent. GUNDA se présente plutôt comme une invitation à porter un regard neuf sur des animaux familiers, que l'on n'observe jamais de près. Sans commentaire ni musique, tourné dans un noir et blanc somptueux, le film adopte une approche minimaliste, contemplative, au risque de tomber dans la redondance. Mais il s'agit justement d'une expérience fondée sur la durée, laissant le spectateur tirer ses propres conclusions de cette patiente observation de la condition animale, qui prend tout son sens dans la séquence finale.
Texte : Apolline Caron-Ottavi