Rus. 2020. Drame historique de Andreï Kontchalovski avec Julia Vysotskaya, Vladislav Komarov, Andrei Gusev. En 1962, les convictions d'une membre du Parti communiste soviétique sont ébranlées à la suite d'une manifestation réprimée dans le sang, à laquelle participait sa fille. Drame humain fort, doublé d'une méditation historique prenante. Mise en scène académique. Photographie élégante. Mélange convaincant d'interprètes professionnels et amateurs. (sortie en salle: 26 février 2021)
En 1962, les convictions d'une membre du Parti communiste soviétique sont ébranlées à la suite d'une manifestation réprimée dans le sang, à laquelle participait sa fille. Drame humain fort, doublé d'une méditation historique prenante. Mise en scène académique. Photographie élégante. Mélange convaincant d'interprètes professionnels et amateurs. (sortie en salle: 26 février 2021)
Le tristement célèbre massacre de Novotcherkassk (qui laissa dans son sillage 26 morts et 87 blessés) permet à Andrei Konchalovsky (SIBÉRIADE, PARADISE) de signer un drame humain fort, doublé d'une méditation historique prenante. CHERS CAMARADES convoque en effet les spectres de Lénine, Staline et Khrouchtchev, pour dresser un parallèle troublant avec la Russie d'aujourd'hui. Élégante, la mise en scène se cantonne toutefois à un style plutôt académique. L'excellente Julia Vysotskaya, épouse du réalisateur, domine une distribution sans faille, qui mélange de manière confondante interprètes professionnels et amateurs. Dont Sergei Erlish, mémorable dans le rôle du père de l'héroïne, un vieillard qui erre avec son vieil uniforme de soldat et ses souvenirs de jeunesse, avec la lassitude existentielle d'un personnage brisé de Soljenitsyne.
Texte : Georges Privet