Fr. 2020. Comédie dramatique de Albert Dupontel avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié. Une coiffeuse condamnée à court terme par la maladie et un programmeur suicidaire unissent leurs forces pour retrouver l'enfant que la première avait donné en adoption à l'âge de 15 ans. Brillant hommage à Brazil. Humour décalé. Contours bédéesques des personnages. Grammaire cinématographique recherchée. Fulgurances poétiques. Distribution impeccable. (sortie en salle: 25 juin 2021)
Une coiffeuse condamnée à court terme par la maladie et un programmeur suicidaire unissent leurs forces pour retrouver l'enfant que la première avait donné en adoption à l'âge de 15 ans. Brillant hommage à Brazil. Humour décalé. Contours bédéesques des personnages. Grammaire cinématographique recherchée. Fulgurances poétiques. Distribution impeccable. (sortie en salle: 25 juin 2021)
Par son humour décalé, les contours bédéesques de ses blessés du coeur jusqu'au-boutistes et la grammaire singulière qu'il emploie (plongées vertigineuses, filtres de couleurs, décors hyperréalistes, etc.), le cinéma d'Albert Dupontel est désormais reconnaissable entre tous. Trois ans après AU REVOIR LÀ-HAUT, ADIEU LES CONS marque à nouveau sa filmographie d'une pierre blanche. Mais au-delà de son brillant hommage aux Monty Python (le film est dédié au regretté Terry Jones) et plus particulièrement au BRAZIL de Terry Gilliam (qui fait une brève apparition à l'écran), c'est à son propre NEUF MOIS FERME que ce nouvel opus de Dupontel ressemble le plus, par son union inattendue de deux individus que tout sépare, lancés dans un voyage au bout de la nuit. Découvert en 1996 avec BERNIE, le réalisateur français n'est pas du genre à prendre son temps. Son récit déboule à la manière d'une fuite, ici et là stoppée par des instants magiques ou poétiques fulgurants. Celui de la tour à bureau "domotisée" à distance par le héros afin de provoquer une rencontre amoureuse, vaut à elle seule son pesant d'or. Au même titre que la distribution, impeccablement dirigée.
Texte : Martin Bilodeau