Fr. 2019. Film d'animation de Zabou Breitman, Eléa Gobbé-Mévellec . À Kaboul, sous le régime des talibans, un gardien de prison pour femmes vient en aide à une jeune peintre, sur le point d'être exécutée pour le meurtre accidentel de son mari. Adaptation sensible du roman de Yasmina Khadra. Dénonciation éloquente de l'intégrisme. Mise en scène et animation sobres. Dessin à l'aquarelle délicat. Prestations vocales vibrantes. (sortie en salle: 17 janvier 2020)
À Kaboul, sous le régime des talibans, un gardien de prison pour femmes vient en aide à une jeune peintre, sur le point d'être exécutée pour le meurtre accidentel de son mari. Adaptation sensible du roman de Yasmina Khadra. Dénonciation éloquente de l'intégrisme. Mise en scène et animation sobres. Dessin à l'aquarelle délicat. Prestations vocales vibrantes. (sortie en salle: 17 janvier 2020)
La réalisatrice de SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES se révèle également douée pour le cinéma d'animation, comme en fait foi cette adaptation sensible du roman de Yasmina Khadra. Éloquente, parfois cruelle, sa dénonciation de l'intégrisme et de l'avilissement des femmes est rendue plus supportable par la délicatesse des dessins à l'aquarelle d'Eléa Gobbé-Mévellec et les prestations vocales vibrantes des comédiens. Lesquels ont été préalablement filmés en prises de vue réelles par la cinéaste, pour permettre à sa coréalisatrice de reproduire en version animée les traits de leur visage et leurs façons de se mouvoir. Le dilemme des citoyens sous le joug d'une dictature insensée (partir ou rester et résister) est au coeur de ce drame déchirant, qui se clôt néanmoins sur une lumineuse note d'espoir. (Texte rédigé en novembre 2019, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Louis-Paul Rioux