Can. 2019. Drame de Anaïs Barbeau-Lavalette avec Kelly Depeault, Caroline Néron, Normand D'Amour. Alors que ses parents s'apprêtent à divorcer, une adolescente timide bascule dans le camp des délinquants de son école secondaire et se met à goûter aux paradis artificiels. Proposition de cinéma radicale et maîtrisée, inspirée du roman de Geneviève Pettersen. Plastique soignée, traduisant habilement les états d'âme de l'héroïne. K. Depeault excellente. (sortie en salle: 26 février 2021)
Alors que ses parents s'apprêtent à divorcer, une adolescente timide bascule dans le camp des délinquants de son école secondaire et se met à goûter aux paradis artificiels. Proposition de cinéma radicale et maîtrisée, inspirée du roman de Geneviève Pettersen. Plastique soignée, traduisant habilement les états d'âme de l'héroïne. K. Depeault excellente. (sortie en salle: 26 février 2021)
En deux films très différents (LE RING et INCH'ALLAH), Anaïs Barbeau-Lavalette avait imposé son âme de résistante, son style vif et un appétit particulier pour les bleus au coeur. Inspiré du livre de Geneviève Pettersen et écrit par Catherine Léger (CHARLOTTE A DU FUN), LA DÉESSE DES MOUCHES À FEU atteint ici un rare équilibre entre la forme et le fond, faisant de l'héroïne le vaisseau du récit d'une débâcle intime sur fond d'éclatement familial. Mais surtout, le personnage est le tamis par lequel tout est filtré: l'image ultra-mobile, les cadrages déréglés, le montage en confettis, la musique dans le tapis. LA DÉESSE DES MOUCHES À FEU, c'est près de deux heures dans la tête de cette jeune fille, connectée à ses états et à ses émotions. Cette proposition de cinéma radicale tient du défi. Sa réussite, de l'exploit. Il fallait dans l'image une actrice capable de subir ce regard amoureux et obsessionnel posé sur elle. Kelly Depeault a la trempe qu'il faut pour le soutenir. Le reste de la distribution est à la même hauteur. (Texte rédigé en février 2020, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau
Par : damir Ohranovic, Montréal
Super
J'attribue à ce film la Cote