É.-U. 2018. Film d'animation de Bob Persichetti, Peter Ramsey, Rodney Rothman . Mordu par une araignée radioactive, un adolescent afro-latino-américain se transforme en Spider-Man, avant d'être projeté dans un univers parallèle. "Reboot" socialement acceptable et fertile en métaréférences. Des clichés et longueurs. Narration et animation brillamment inspirées de l'esthétique des BD de Marvel. Réalisation vive. (sortie en salle: 14 décembre 2018)
Mordu par une araignée radioactive, un adolescent afro-latino-américain se transforme en Spider-Man, avant d'être projeté dans un univers parallèle. "Reboot" socialement acceptable et fertile en métaréférences. Des clichés et longueurs. Narration et animation brillamment inspirées de l'esthétique des BD de Marvel. Réalisation vive. (sortie en salle: 14 décembre 2018)
Sur une idée de Phil Lord (THE LEGO MOVIE), ce "reboot" joue à fond deux cartes au goût du jour: la représentation inclusive et la connivence métaréférentielle. D'une part, le film défend l'idée selon laquelle tout un chacun, sans égard au genre, à l'origine ethnique et à la nationalité, peut endosser l'identité de Spider-Man. D'autre part, tant la narration que l'illustration s'inspirent - brillamment - de l'esthétique des BD de Marvel, à grands renforts de clins d'oeil jouissifs. Résultat: un film d'animation vif, malin et spectaculaire, qui vient cependant avec des longueurs, des leçons de vie un peu lourdes et des ficelles dramatiques usées. Vrai, la figure imposée de la série - un ado mal dans sa peau qui découvre avec effroi et émerveillement ses nouveaux pouvoirs - est incontournable. Mais la rivalité entre le père réprésentant de la loi et l'oncle rebelle est superflue et manufacture du pathos à rabais. Cela dit, la figure du Peter Parker mal léché et bedonnant procure plusieurs moments d'autodérision réjouissants. Tout comme l'ensemble des performances vocales, pleines de relief et très typées.
Texte : Louis-Paul Rioux