Fr. 2018. Drame de Jeanne Herry avec Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, Élodie Bouchez. Les étapes administratives et les interventions humaines ayant mené à l'adoption, par une quadragénaire célibataire, d'un bébé qui avait été confié à l'État par sa mère à la naissance. Récit émouvant et très bien documenté. Construction fluide et habile. Étonnantes touches d'humour. Réalisation sensible, sans effet de manche. Interprétation de première force. (sortie en salle: 15 février 2019)
Les étapes administratives et les interventions humaines ayant mené à l'adoption, par une quadragénaire célibataire, d'un bébé qui avait été confié à l'État par sa mère à la naissance. Récit émouvant et très bien documenté. Construction fluide et habile. Étonnantes touches d'humour. Réalisation sensible, sans effet de manche. Interprétation de première force. (sortie en salle: 15 février 2019)
Jeanne Herry (ELLE L'ADORE) nous livre un droit-au-coeur avec ce film beau et touchant, qui fournit une précieuse mine de renseignements à quiconque souhaiterait se lancer dans l'aventure incertaine de l'adoption d'un pupille de l'État. Habilement construit et fluide, le récit maintient le spectateur sur le qui-vive et, à l'occasion, le conduit sur de fausses pistes psychologiques. La mise en scène sensible et sans effet de manche donne l'occasion à tous ses interprètes de briller. À commencer par Élodie Bouchez, qui campe l'adoptante avec une grande intelligence émotionnelle. Sandrine Kiberlain épate en travailleuse sociale pince-sans-rire, à la fois compétente et paumée; Gilles Lellouche émeut en parent d'accueil extrêmement dévoué mais bourru; Miou-Miou, mère de la réalisatrice, joue avec une belle sobriété la coordonnatrice du processus d'adoption. Pourtant, c'est la méconnue Clotilde Mollet (LE FABULEUX DESTIN D'AMÉLIE POULAIN, INTOUCHABLES, JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE) qui s'impose le plus dans le rôle de la douce accompagnante de la mère biologique du poupon, durant une scène-pivot d'une tendresse infinie. (Texte rédigé en novembre 2018, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Louis-Paul Rioux