Fr. 2018. Comédie dramatique de Gilles Lellouche avec Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde. Un groupe d'hommes écorchés par la vie se mettent au défi de représenter la France lors du Championnat du monde masculin de nage synchronisée. Puissant récit d'amitié et de dépassement de soi. Personnages attachants. Réalisation soignée, parfois audacieuse. Trame sonore efficace. Interprétation hors pair. (sortie en salle: 9 novembre 2018)
Un groupe d'hommes écorchés par la vie se mettent au défi de représenter la France lors du Championnat du monde masculin de nage synchronisée. Puissant récit d'amitié et de dépassement de soi. Personnages attachants. Réalisation soignée, parfois audacieuse. Trame sonore efficace. Interprétation hors pair. (sortie en salle: 9 novembre 2018)
Avec ses dialogues désopilants, ses portraits attachants et son optimiste naïf, ce premier long métrage en solo de l'acteur Gilles Lellouche fait flèche de tout bois. La réussite se mesure également au regard humaniste posé par le cinéaste sur la crise de la cinquantaine et les ratés d'un système socioéconomique où les marginaux n'ont pas leur place. Dommage que la finale invraisemblable ternisse un ensemble si juste, fondé sur l'amitié et le dépassement de soi. Hauts en couleur, les protagonistes sont campés par des pointures du cinéma français, souvent à contre-emploi. C'est le cas de Philippe Katerine (UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR) en adulescent compensant sa timidité dans les sucreries et de Leila Bekhti (UNE VIE MEILLEURE), en professeure vulgaire et revancharde. Soignée, la réalisation se distingue lors des efficaces chorégraphies aquatiques, rehaussées par une trame sonore enlevante. À noter que LE GRAND BAIN s'inspire de l'aventure du Stockholm Art Swim Gents, un groupe de Suédois dont l'histoire est aussi à l'origine de SWIMMING WITH MEN d'Oliver Parker, encore inédit au Québec. (Texte rédigé en novembre 2018, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Charles-Henri Ramond