Iran. 2016. Drame de Asghar Farhadi avec Shahab Hosseini, Taraneh Alidoosti, Babak Karimi. Déstabilisé par l'agression dont son épouse a été victime, un comédien de Téhéran ouvre sa propre enquête afin de localiser le coupable. Oeuvre d'envergure et riche, sur les vérités refoulées et les malentendus. Jeu de miroirs fascinant. Réalisation gracieuse. Interprétation impeccable. (sortie en salle: 3 février 2017)
Déstabilisé par l'agression dont son épouse a été victime, un comédien de Téhéran ouvre sa propre enquête afin de localiser le coupable. Oeuvre d'envergure et riche, sur les vérités refoulées et les malentendus. Jeu de miroirs fascinant. Réalisation gracieuse. Interprétation impeccable. (sortie en salle: 3 février 2017)
Après un brillant intermède à Paris (LE PASSÉ), l'Iranien Asghar Farhadi est retourné dans son pays pour tourner ce qui est à prendre comme la pièce d'accompagnement d'UNE SÉPARATION, son oeuvre la plus accomplie à ce jour. Vérités refoulées, malentendus et mensonges par omission sont à nouveau au centre de ce grand téléthéâtre (au sens le plus noble du terme), impeccablement interprété, dans lequel se répondent de façon subliminale le récit campé dans la République islamique contemporaine et le texte d'Arthur Miller sur la mort du rêve américain. Comme les oeuvres précédentes de Farhadi, LE CLIENT se distingue par la même sécheresse en surface, qui masque un grand remous. Certes, on peut reprocher au scénario (primé à Cannes) quelques complications artificielles et un dernier acte qui tire en longueur. Mais le dénouement, bouleversant et subtilement pervers, confirme la nécessité du trajet que ce film gracieux nous a fait parcourir. (Texte rédigé en septembre 2016, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau