Fr. 2016. Drame de François Ozon avec Paula Beer, Pierre Niney, Ernst Stötzner. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, une veuve de guerre allemande aperçoit un jeune Français venu fleurir la tombe de son fiancé. Production riche, romanesque et ambitieuse. Récit humaniste conjuguant l'intime et le collectif. Mise en scène rigoureuse. Habiles passages du noir et blanc à la couleur. Interprètes justes et inspirés. (sortie en salle: 7 avril 2017)
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, une veuve de guerre allemande aperçoit un jeune Français venu fleurir la tombe de son fiancé. Production riche, romanesque et ambitieuse. Récit humaniste conjuguant l'intime et le collectif. Mise en scène rigoureuse. Habiles passages du noir et blanc à la couleur. Interprètes justes et inspirés. (sortie en salle: 7 avril 2017)
François Ozon s'est déjà signalé dans le registre grave (SOUS LE SABLE, LE TEMPS QUI RESTE) et le film historique (ANGEL). Mais il ne s'est jamais montré aussi ambitieux, romanesque et romantique que dans ce film racontant, à travers une rencontre impossible, tous les espoirs déçus d'une génération. La mort, le deuil, l'amour et les réconciliations sont également abordés ici, avec une sensibilité humaniste aux accents renoiriens. Complexe, multidimensionnel, le récit conjugue les dimensions intimes et collectives, comme pour mieux faire se répondre la petite et la grande histoire. Rempli d'espérance et porté par un discours résolument actuel, FRANTZ profite d'une mise en scène d'une grande rigueur, illuminée par de brèves et passagères transitions d'un noir et blanc somptueux à des séquences douces, émouvantes, aux tons pastels. Si Pierre Niney est comme à son habitude juste et inspiré, Paula Beer, dotée d'un charisme naturel saisissant, est la grande révélation du film. (Texte rédigé en septembre 2016, dans le cadre du Festival de Venise)
Texte : Helen Faradji