É.-U. 2015. Drame fantastique de Robert Eggers avec Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson, Kate Dickie. Dans la Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle, la fille aînée d'un colon très pieux est accusée par sa mère d'être une sorcière. Récit fascinant inspiré de vieilles légendes. Regard ambigu sur la superstition et le fanatisme religieux. Réalisation austère et précise, aux images envoûtantes. Forte interprétation. (sortie en salle: 19 février 2016)
Dans la Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle, la fille aînée d'un colon très pieux est accusée par sa mère d'être une sorcière. Récit fascinant inspiré de vieilles légendes. Regard ambigu sur la superstition et le fanatisme religieux. Réalisation austère et précise, aux images envoûtantes. Forte interprétation. (sortie en salle: 19 février 2016)
Robert Eggers impressionne avec ce premier long métrage inspiré de légendes populaires, dans lequel il pose un regard d'une fascinante ambiguïté sur la superstition et le fanatisme religieux. Le maître mot de cet exercice de style audacieux: respect. D'abord pour les mots, le réalisateur ayant repris textuellement ceux, en ancien anglais, contenus dans des manuscrits de l'époque. Ensuite pour les scènes nocturnes en intérieur, Eggers ayant eu recours à un éclairage naturel, à la chandelle, conférant à certains plans la texture de tableaux de grands maîtres. THE WITCH se signale aussi par sa description précise, austère, de la vie des premiers colons en terre d'Amérique, illustrant au premier chef l'échec poignant d'un père orgueilleux. Grâce à un travail sonore très élaboré, plusieurs séquences génèrent angoisse et terreur, évoquant au passage THE GUARDIAN de William Friedkin. La carrure imposante et la voix grave de Ralph Ineson (HARRY POTTER) donnent le frisson, et Kate Dickie (RED ROAD) est bouleversante en mère torturée. Mais c'est la jeune Anya Taylor-Joy qui épate, avec son jeu expressif, d'une grande intensité.
Texte : Louis-Paul Rioux
Par : Yvan Godbout, Québec
L'un de mes coups de cœur de l'année 2016! Le réalisateur Robert Eggers nous plonge dans une Nouvelle-Angleterre imprégnée de folklore et mysticisme. Sa mise en scène fluide, ses cadrages exemplaires, ses mouvements de caméra judicieux, tout est parfait! De la photographie à la musique qui nous fout les jetons, et grâce à une distribution en tout point exceptionnelle, tant au niveau des adultes que des enfants (le jeune Harvey Scrimshaw dans le rôle de Caleb nous donne froid dans le dos lors d'une certaine séquence...), The Witch s'avère l'un des plus grands films d'horreur de ces dernières années. Et la toute dernière image: sublime!
J'attribue à ce film la Cote
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Art house film un peu, c'est vraiment bien fait et on se sens pas super bien quand on le voit, le plan finale est incroyable
J'attribue à ce film la Cote