Fr. 2015. Drame social de Philippe Faucon avec Soria Zeroual, Zita Hanrot, Kenza Noah Aïche. Alitée en raison d'une chute dans un escalier, une immigrante algérienne de la banlieue de Lyon écrit à ses filles en arabe ce qu'elle n'est pas en mesure de leur exprimer en français. Adaptation sensible d'un recueil de poésie de Fatima Elayoubi. Portrait féminin optimiste. Mise en scène intimiste. Interprétation juste. (sortie en salle: 5 février 2016)
Alitée en raison d'une chute dans un escalier, une immigrante algérienne de la banlieue de Lyon écrit à ses filles en arabe ce qu'elle n'est pas en mesure de leur exprimer en français. Adaptation sensible d'un recueil de poésie de Fatima Elayoubi. Portrait féminin optimiste. Mise en scène intimiste. Interprétation juste. (sortie en salle: 5 février 2016)
Cette adaptation sensible par Philippe Faucon d'un recueil de poésie de Fatima Elayoubi se veut le pendant féminin et optimiste de son précédent film, LA DÉSINTÉGRATION. Alors qu'il traite avec délicatesse du racisme ordinaire, de la barrière linguistique, du fossé des générations et de la transmission des valeurs, le réalisateur illustre de façon émouvante la situation des immigrants en France à travers un portrait de femme gorgé d'espoir. Sans jamais verser dans l'angélisme, Faucon dépeint finement les difficultés d'une immigrante de première génération pour s'intégrer à sa société d'adoption. En contrepoint, il démontre comment la deuxième génération se retrouve déchirée entre la volonté de se tailler une place en respectant les valeurs traditionnelles et l'envie de rejeter celles-ci afin de ne plus être victime de discrimination. Porté par une mise en scène intimiste privilégiant gros plans et images fixes, FATIMA tire avantage de l'interprétation juste de ses trois lumineuses actrices, qui font leurs débuts au grand écran. (Texte rédigé en octobre 2015, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Manon Dumais
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film, tout en sensibilité, en nuances, en regards abaissés, (...) est adapté des poèmes et écrits d’une femme de ménage, Fatima Elayoubi. À l’écran, elle se voit incarnée par une ancienne aide domestique, Soria Zeroual. Cette double connexion confère des éclats de vérité à une fiction gorgée de réel.
Marc-André Lussier - La Presse
Le cinéaste s'intéresse à cette femme de façon délicate et sensible, mais il [traduit] aussi (...) à travers elle, l'état d'esprit d'une société en repli. (...) Si la douceur qu'emprunte Faucon peut surprendre, (...) il reste qu'il a su trouver en Soria Zeroual, une inconnue, (...) une interprète authentique. Et superbe.
Norbert Creutz - Le Temps
Cinéaste discret, Philippe Faucon touche dans le mille avec FATIMA, portrait d’une femme maghrébine et de ses deux filles en quête d’intégration dans la société française d’aujourd’hui. Un film apparemment tout simple, mais d’une justesse (...) rare.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
Cette (...) chronique familiale, dominée par la belle figure de Fatima, suit ces trois femmes. Philippe Faucon (...) donne du relief à ces «invisibles» qui ont du mal à trouver leur place dans la société mais poussent leurs enfants vers un avenir meilleur.
Samuel Douhaire - Télérama
FATIMA est le portrait d'une femme de ménage d'origine marocaine, prête à tous les sacrifices pour offrir à ses filles les études dont elle a été privée. Une chronique (...) solaire et tendre. (...) Du beau visage las de Soria Zeroual, superbe interprète de Fatima, émanent une délicatesse, une humanité qui illuminent le film.
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
Procédant par petites touches, le récit égrène ici et là les barrières de la langue, les fossés générationnels, le racisme ordinaire, la condescendance. Prenant soin d’éviter de tomber dans les travers du film à thèse, sans jamais se répandre dans la bonne conscience de salon.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
[Philippe Faucon a filmé ses actrices] en demeurant fidèle à sa manière, qui consiste (...) à donner à ses interprètes toute la latitude qui leur est nécessaire: (...) Soria Zeroual (Fatima), Zita Hanrot (Nesrine) et Kenza Noah Aïche (Souad) sont toutes les trois inoubliables.
Thomas Sotinel - Le Monde