Fr. 2015. Drame social de Jacques Audiard avec Jesuthasan Antonythasan, Kalieaswari Srinivasan, Claudine Vinasithamby. Un soldat sri-lankais fuit son pays avec une femme et une orpheline et s'installe en France, dans une banlieue défavorisée rongée par le trafic de drogue. Récit puissant et dynamique à la frontière du conte. Retournements surprenants, teintés d'une ironie discrète. Plastique sensible, maîtrisée. Interprétation spontanée et crédible. (sortie en salle: 12 février 2016)
Un soldat sri-lankais fuit son pays avec une femme et une orpheline et s'installe en France, dans une banlieue défavorisée rongée par le trafic de drogue. Récit puissant et dynamique à la frontière du conte. Retournements surprenants, teintés d'une ironie discrète. Plastique sensible, maîtrisée. Interprétation spontanée et crédible. (sortie en salle: 12 février 2016)
L'intégration et le combat pour la différence ont toujours été au coeur de l'oeuvre de Jacques Audiard. DHEEPAN ne fait pas exception. Comme dans UN PROPHÈTE, le cinéaste feint le drame social pour nous transporter à la frontière du conte, où son héros sera appelé à contenir puis à expurger son monstre intérieur. Fidèle à son style de mise en scène naturaliste et très concerté - DE BATTRE MON COEUR S'EST ARRÊTÉ demeurant à cet égard le plus fascinant spécimen - Audiard dynamise son récit, qui superpose trois courbes évolutives, par une plastique sensible, maîtrisée, en symbiose avec l'écriture. Mais le malentendu nous guette. En effet, le revirement contenu dans le dernier acte, ajouté au dénouement idyllique, sont teintés d'une ironie trop discrète pour ne pas diviser les spectateurs. Dans les rôles principaux, le romancier et scénariste Jesuthasan Antonythasan, lui-même enfant soldat, et Srinivasan Kalieaswari, font preuve d'une spontanéité impressionnante.
Scott Foundas - Variety
There are so many stories competing for attention here that, in the end, they all get a bit short-changed, while the increasingly persistent allegory of Paris for Colombo (...) feels labored in a way that’s atypical of Audiard.
Marc-André Lussier - La Presse
De façon franche, sans esbroufe, sans dramatisation à outrance, (...) [Jacques Audiard] propose un portrait saisissant de la réalité dans laquelle sont plongés les réfugiés. À part un petit épilogue superflu, (...) DHEEPAN est un long métrage percutant, puissant, maîtrisé de bout en bout.
Étienne Sorin - Le Figaro
[Un] film noir porté par un inconnu sri lankais éblouissant.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
(...) une accumulation d’invraisemblances ruine le propos, au risque de le détourner, et conduit à cette drôle de sensation: voir un cinéaste chevronné égaré dans son scénario.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Brut, rude et brillant, ce film perlé d’émotion, de tension, sans fioritures, réunit des acteurs incroyables.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
DHEEPAN ne manque pas d'intensité, mais on s'interroge au fur et à mesure sur sa trajectoire. À l'image de son personnage, on dirait qu'il se cherche.
Julien Gester - Libération
On contemple les deux premiers tiers (...) du film sans passion ni dégoût, voyant la coupe se remplir lentement. (...) Jusqu’à ce que DHEEPAN chemine vers une flambée d’action violente et un épilogue où l’on s’accable [du] retour d’Audiard à sa sempiternelle dialectique viriliste de la lavette et de la brute.
Thomas Sotinel - Le Monde