É.-U. 2014. Thriller de J.C. Chandor avec Oscar Isaac, Jessica Chastain, David Oyelowo. À Brooklyn, en 1981, le propriétaire d'une entreprise de distribution de mazout en pleine croissance essuie les revers des autorités et de ses concurrents. Chronique minimaliste et intimiste d'une rare puissance d'évocation. Thème universel examiné avec fraîcheur. Mise en scène précise. Tension vertigineuse. Interprétation de haut vol. (sortie en salle: 30 janvier 2015)
À Brooklyn, en 1981, le propriétaire d'une entreprise de distribution de mazout en pleine croissance essuie les revers des autorités et de ses concurrents. Chronique minimaliste et intimiste d'une rare puissance d'évocation. Thème universel examiné avec fraîcheur. Mise en scène précise. Tension vertigineuse. Interprétation de haut vol. (sortie en salle: 30 janvier 2015)
Avec cette chronique minimaliste et intimiste, dont la puissance tellurique rappelle les deux premiers GODFATHER, le réalisateur de MARGIN CALL et ALL IS LOST prouve hors de tout doute qu'il possède l'étoffe des grands maîtres. La mise en scène précise, au service du sujet devant lequel elle s'efface, fait grimper la tension jusqu'au vertige. Les compositions visuelles saisissantes enregistrent, sans l'ombre d'un trucage en vue, le paysage industriel révolu du Brooklyn d'avant l'ordre et la gentrification. L'intrigue désenchantée, admirable d'éloquence et de simplicité, distille jusqu'à sa dernière molécule un motif connu: le combat perdu d'avance d'un héros droit face à son milieu corrompu. Saisissant de profondeur et de vérité dans la peau de ce Sisyphe scorsesien, Oscar Isaac (INSIDE LLEWYN DAVIS) dégage une incroyable autorité. Dans un contre-emploi habile et tout aussi anti-spectaculaire (l'épouse à la morale élastique issue du "milieu"), Jessica Chastain (ZERO DARK THIRTY) est pour sa part au sommet de son art.
Texte : Martin Bilodeau
Luc Chaput - Séquences
Les dialogues priment sur les scènes d'action dans ce portrait plein d'ombres et de cris assourdis d'une Amérique où l'on peut retrouver en arrière-plan encore aujourd'hui les mêmes pratiques.
Helen Faradji - 24 Images
Car son film vient prouver, sans contredit, et avec une subtilité rare que la liberté, mot chéri de l'Amérique, n'est pas un droit, mais un devoir. (...) Un grand film.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Un des films les plus sous-évalués de l'histoire, les dialogues sont incroyables, les performances aussi et la cinématographie et les mouvements de caméras sont très bien maîtrisés, ce film me rappelle un peu THE GODFATHER.
J'attribue à ce film la Cote